Règlement modifiant certains règlements dont l’Agence des services frontaliers du Canada est chargée d’assurer et de contrôler l’application : DORS/2024-41
La Gazette du Canada, Partie II, volume 158, numéro 6
Enregistrement
DORS/2024-41 Le 1er mars 2024
LOI SUR LES DOUANES
TARIF DES DOUANES
C.P. 2024-193 Le 1er mars 2024
Sur recommandation du ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, Son Excellence la Gouverneure générale en conseil prend le Règlement modifiant certains règlements dont l’Agence des services frontaliers du Canada est chargée d’assurer et de contrôler l’application, ci-après, en vertu :
a) de l’article 8.6référence a, le paragraphe 9(5), des articles 30référence b et 32référence c, des alinéas 164(1)d), i)référence d et j) et des paragraphes 166(1)référence e et 167(1) de la Loi sur les douanes référence f;
b) des alinéas 99f) et 133k)référence g du Tarif des douanes référence h.
Règlement modifiant certains règlements dont l’Agence des services frontaliers du Canada est chargée d’assurer et de contrôler l’application
Loi sur les douanes
Règlement sur les services spéciaux
1 Le titre intégral du Règlement sur les services spéciaux référence 1 est remplacé par ce qui suit :
- Règlement sur les services spéciaux
2 L’article 1 du même règlement et l’intertitre le précédant sont abrogés.
3 L’article 4 du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- 4 Lorsque l’agent en chef des douanes du lieu ou de la région où un service spécial est offert estime qu’une garantie est requise pour assurer le paiement des frais afférents au service spécial, la personne qui demande ce service spécial fournit une garantie selon les modalités du Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques) et d’un montant déterminé par le ministre.
Règlement sur l’entreposage des marchandises
4 Le titre intégral du Règlement sur l’entreposage des marchandises référence 2 est remplacé par ce qui suit :
- Règlement sur l’entreposage des marchandises
5 L’article 1 du même règlement et l’intertitre le précédant sont abrogés.
6 La définition de lieu du dépôt, à l’article 2 du même règlement, est remplacée par ce qui suit :
- lieu du dépôt
- Tout endroit désigné par le ministre, en vertu de l’article 37 de la Loi, pour la bonne garde des marchandises. (place of safe-keeping)
7 Le paragraphe 3(3) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- (3) Lorsque des marchandises sont des substances nucléaires au sens de l’article 2 de la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires ou des équipements réglementés au sens de l’article 1 du Règlement général sur la sûreté et la réglementation nucléaires et se trouvent dans un bureau de douane à l’expiration d’un délai de quatorze jours suivant la date de leur déclaration faite au titre de l’article 12 de la Loi, ces marchandises peuvent être placées en dépôt en un lieu désigné à cet effet en vertu du paragraphe 37(1) de la Loi.
8 Le paragraphe 5(3) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- (3) Pour l’application du paragraphe 39(1) de la Loi, les marchandises qui sont des substances nucléaires au sens de l’article 2 de la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires ou des équipements réglementés au sens de l’article 1 du Règlement général sur la sûreté et la réglementation nucléaires et qui ne sont pas enlevées du lieu du dépôt dans les vingt-quatre heures suivant le moment de leur dépôt sont confisquées à l’expiration de ce délai.
Règlement sur les services spéciaux des douanes
9 Le titre intégral du Règlement sur les services spéciaux des douanes référence 3 est remplacé par ce qui suit :
- Règlement sur les services spéciaux des douanes
10 L’article 1 du même règlement et l’intertitre le précédant sont abrogés.
11 L’article 7 du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- 7 Lorsque l’agent en chef des douanes du lieu ou de la région où un service spécial est offert estime qu’une garantie est requise pour assurer le paiement des frais afférents au service spécial, la personne qui demande ce service spécial fournit une garantie selon les modalités du Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques) et d’un montant déterminé par le ministre.
Règlement sur la déclaration en détail des marchandises importées et le paiement des droits
12 (1) Les définitions de agent en chef des douanes et période de facturation, à l’article 2 du Règlement sur la déclaration en détail des marchandises importées et le paiement des droits référence 4, sont abrogées.
(2) La définition de numéro d’entreprise, à l’article 2 du même règlement, est remplacée par ce qui suit :
- numéro d’entreprise
- Numéro unique attribué à une personne par le ministre du Revenu national. (business number)
(3) L’article 2 du même règlement est modifié par adjonction, selon l’ordre alphabétique, de ce qui suit :
- jour de semaine
- Lundi, mardi, mercredi, jeudi ou vendredi, y compris tout jour férié qui tombe l’un de ces jours. (weekday)
13 Le même règlement est modifié par adjonction, après l’article 2, de ce qui suit :
2.1 Pour l’application du paragraphe 32.2(3) et de l’alinéa 33.4(1)a) de la Loi, la date réglementaire s’entend de celle tombant le dixième jour de semaine suivant le dix-septième jour du mois suivant le mois qui comprend le premier en date des jours suivants :
- a) le jour où les marchandises sont déclarées en détail;
- b) le dernier jour où elles doivent être déclarées en détail.
14 Le même règlement est modifié par adjonction, avant l’article 3, de ce qui suit :
- 2.2 (1) Sauf disposition contraire de la Loi ou du présent règlement, toute personne tenue, aux termes des paragraphes 32(1), (3) ou (5) de la Loi, de faire une déclaration en détail de marchandises le fait par moyen électronique conformément aux exigences, spécifications et pratiques techniques qui visent l’échange de données informatisées et qui sont énoncées dans le Document sur les exigences à l’égard des clients du commerce électronique.
(2) Malgré le paragraphe (1), le ministre peut exiger la déclaration en détail par tout autre moyen qu’il met à la disposition de l’intéressé ou qu’il précise à cette fin, lorsqu’il établit :
- a) que les infrastructures sont inadéquates ou incompatibles avec les moyens électroniques prévus au Document sur les exigences à l’égard des clients du commerce électronique;
- b) qu’un désastre naturel, une crise nationale ou toute autre circonstance exceptionnelle empêche ou nuit à l’utilisation ou à la fiabilité de ces moyens;
- c) il est en pratique impossible pour la personne, pour des circonstances indépendantes de sa volonté, de faire une déclaration en détail de marchandises par ces moyens.
15 Le passage du paragraphe 3(1) du même règlement précédant l’alinéa a) est remplacé par ce qui suit :
- 3 (1) Sauf disposition contraire de la Loi ou du présent règlement, la personne tenue, aux termes de l’alinéa 32(2)a) de la Loi, de faire une déclaration provisoire de marchandises le fait :
16 Le paragraphe 5(2) du même règlement est abrogé.
17 L’alinéa 7.2d) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- d) sur demande du ministre, le messager fournit la preuve qu’il remplit les conditions prévues à l’alinéa 7.1b) et aux alinéas a) et c).
18 L’article 7.5 du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- 7.5 Lorsque des marchandises sont déclarées en détail conformément à l’article 7.4, la personne tenue, aux termes du paragraphe 32(5) de la Loi, de payer les droits afférents le fait au plus tard le dixième jour de semaine suivant le dix-septième jour du mois suivant le mois de dédouanement.
19 L’article 8.3 du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- 8.3 (1) La Société canadienne des postes paie, au moyen du système électronique précisé par le ministre, au plus tard le dernier jour ouvrable du mois suivant le mois où la période de dédouanement prend fin, les droits qu’elle est tenue de payer aux termes du paragraphe 147.1(6) de la Loi à l’égard des marchandises importées comme courrier.
(2) Malgré le paragraphe (1), la Société canadienne des postes peut payer les droits visés à ce paragraphe par tout autre moyen que le ministre met à sa disposition ou qu’il précise à cette fin, lorsque ce dernier établit :
- a) que les infrastructures de la Société sont inadéquates ou incompatibles avec le système électronique précisé par lui;
- b) qu’un désastre naturel, une crise nationale ou toute autre circonstance exceptionnelle empêche ou nuit à l’utilisation ou à la fiabilité de ce système.
20 Les articles 10 et 10.1 du même règlement sont remplacés par ce qui suit :
- 10 Lorsque des marchandises commerciales sont dédouanées en vertu de l’alinéa 32(2)a) de la Loi conformément à l’article 9, la personne tenue par la Loi d’en faire la déclaration en détail le fait de la façon prévue à l’alinéa 32(1)a) de la Loi au plus tard le cinquième jour ouvrable suivant le dédouanement.
10.1 Lorsque des marchandises commerciales sont dédouanées en vertu de l’article 33 de la Loi conformément à l’article 9 au cours d’une période commençant le dix-huitième jour du mois et se terminant le dix-septième jour du mois suivant, la personne tenue de payer les droits afférents le fait au plus tard le dixième jour de semaine suivant la fin de cette période.
21 (1) L’alinéa 10.3(1)b) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- b) la période commençant le dix-huitième jour du mois et se terminant le dix-septième jour du mois suivant.
(2) Les paragraphes 10.3(2) et (3) du même règlement sont remplacés par ce qui suit :
- (2) L’importateur PAD qui choisit la période prévue à l’alinéa (1)a) déclare en détail les marchandises dédouanées pendant cette période et paie les droits afférents au plus tard le dixième jour de semaine suivant le dix-septième jour du mois suivant le mois de dédouanement.
(3) L’importateur PAD qui choisit la période prévue à l’alinéa (1)b) déclare en détail les marchandises dédouanées pendant cette période et paie les droits afférents au plus tard le dixième jour de semaine suivant la fin de cette période.
22 Le paragraphe 10.4(1) du même règlement est abrogé.
23 (1) Le paragraphe 10.8(1) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- 10.8 (1) L’importateur PAD avise le ministre par écrit de tout changement relatif aux renseignements présentés conformément à l’alinéa 10.5(1)b) au moins trente jours avant sa survenance.
(2) Le passage du paragraphe 10.8(2) du même règlement précédant l’alinéa a) est remplacé par ce qui suit :
- (2) Malgré le paragraphe (1), il avise le ministre immédiatement par écrit quant aux changements suivants :
24 L’article 10.9 du même règlement et l’intertitre le précédant sont abrogés.
25 L’article 11 du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- 11 La garantie visée aux alinéas 7.2b), 7.3b), 9a) et 10.5(2)f) est fournie selon les modalités du Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques) et d’un montant déterminé par le ministre.
26 L’alinéa 12(1)b) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- b) il fournit une garantie selon les modalités du Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques) et d’un montant déterminé par le ministre.
27 L’article 13 du même règlement est remplacé par ce qui suit :
13 Lorsque des marchandises commerciales sont dédouanées en vertu de l’alinéa 32(2)a) de la Loi conformément à l’article 12, la personne qui en a fait la déclaration provisoire en fait la déclaration en détail de la façon prévue à l’alinéa 32(1)a) de la Loi et paie tous les droits afférents au plus tard le dixième jour de semaine suivant le dix-septième jour du mois suivant le mois qui comprend le premier en date des jours suivants :
- a) le jour où les marchandises sont déclarées en détail;
- b) le dernier jour où elles doivent être déclarées en détail.
28 (1) L’alinéa 14(2)b) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- b) il fournit une garantie selon les modalités du Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques) et d’un montant déterminé par le ministre;
(2) Le passage de l’alinéa 14(2)c) du même règlement précédant le sous-alinéa (i) est remplacé par ce qui suit :
- c) il s’engage à informer le ministre dès que possible par écrit :
29 L’article 15 du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- 15 Lorsque les marchandises visées au paragraphe 14(1) sont dédouanées en vertu du paragraphe 32(2) de la Loi, la déclaration en détail est faite de la façon prévue au paragraphe 32(3) de la Loi dans les douze mois qui suivent la date applicable selon les sous-alinéas 14(2)c)(i), (ii) ou (iii) et les droits afférents, dans le cas de l’importateur PAD, sont payés au plus tard le dixième jour de semaine suivant le dix-septième jour du mois suivant le mois de la déclaration en détail et, dans les autres cas, au moment de la déclaration en détail.
30 (1) Le même règlement est modifié par adjonction, après l’article 15, de ce qui suit :
- 16 Malgré les alinéas 7.2b) et 9a), l’importateur ou le propriétaire des marchandises commerciales n’est pas tenu de fournir une garantie prévue à ces alinéas s’il est inscrit dans le système électronique précisé par le ministre.
(2) L’article 16 du même règlement est abrogé.
31 L’article 34 de l’annexe 2 du même règlement est abrogé.
Règlement sur le transit des marchandises
32 Le titre intégral du Règlement sur le transit des marchandises référence 5 est remplacé par ce qui suit :
- Règlement sur le transit des marchandises
33 L’article 1 du même règlement et l’intertitre le précédant sont abrogés.
34 Le paragraphe 6(2) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- (2) La garantie est fournie selon les modalités du Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques).
Règlement sur les entrepôts d’attente des douanes
35 Le titre intégral du Règlement sur les entrepôts d’attente des douanes référence 6 est remplacé par ce qui suit :
- Règlement sur les entrepôts d’attente des douanes
36 L’article 1 du même règlement et l’intertitre le précédant sont abrogés.
37 Les paragraphes 3(1) et (2) du même règlement sont remplacés par ce qui suit :
- 3 (1) Pour l’application de l’article 24 de la Loi et sous réserve du paragraphe (3), le ministre peut octroyer un agrément à la personne qui fait une demande conformément au paragraphe (2) et qui fournit la garantie prévue à l’article 4.
(2) La demande d’agrément est présentée au ministre en la forme déterminée par celui- et est accompagnée d’un plan détaillé de l’entrepôt d’attente projeté.
38 (1) Le paragraphe 4(1) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- 4 (1) Le demandeur fournit, avant qu’un agrément lui soit octroyé, une garantie selon les modalités du Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques) et d’un montant déterminé par le ministre.
(2) Le paragraphe 4(3) du même règlement est abrogé.
39 L’article 5 du même règlement et l’intertitre le précédant sont abrogés.
40 Le paragraphe 15(3) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- (3) Les marchandises placées dans un entrepôt d’attente qui sont des substances nucléaires au sens de l’article 2 de la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires ou des équipements réglementés au sens de l’article 1 du Règlement général sur la sûreté et la réglementation nucléaires peuvent, si elles ne sont pas enlevées de cet entrepôt dans les quatorze jours suivant la date de leur déclaration faite au titre de l’article 12 de la Loi, être placées en dépôt en un lieu désigné, conformément au paragraphe 37(1) de la Loi.
Règlement sur l’agrément des courtiers en douane
41 Le titre intégral du Règlement sur l’agrément des courtiers en douane référence 7 est remplacé par ce qui suit :
- Règlement sur l’agrément des courtiers en douane
42 L’article 1 du même règlement et l’intertitre le précédant sont abrogés.
43 Les articles 7 et 8 du même règlement sont remplacés par ce qui suit :
- 7 La demande d’agrément est présentée au ministre par écrit en la forme déterminée par celui-ci.
44 L’article 10 du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- 10 Le demandeur fournit, avant l’octroi ou le renouvellement de l’agrément, une garantie de 50 000 $ selon les modalités prévues au Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques).
45 Le paragraphe 11(3) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- (3) Les frais de renouvellement sont remboursés si le courtier en douane retire sa demande de renouvellement par avis écrit avant le 15 février précédant la date d’expiration de l’agrément.
46 L’article 13 du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- 13 L’agrément autorise le titulaire à faire profession de courtier en douane à tout bureau de douane si le titulaire possède au moins un bureau d’affaires au Canada.
47 Le passage de l’alinéa 14b) du même règlement précédant le sous-alinéa (i) est remplacé par ce qui suit :
- b) aviser le ministre immédiatement par écrit des changements suivants :
48 Le paragraphe 15(2) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- (2) Un avis des date, heure et lieu de l’examen est affiché sur le site Web de l’Agence au moins soixante jours avant la date de l’examen.
49 L’alinéa 16a) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- a) présente une demande par écrit à cet effet, selon le formulaire déterminée par le ministre, au moins trente jours avant la date de l’examen;
50 (1) L’alinéa 17(1)b) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- b) une copie des documents relatifs aux déclarations en détail qu’il établit à titre de courtier en douane, une copie des pièces à l’appui ainsi qu’une copie des renseignements qu’il transmet au même titre par moyen électronique à l’Agence;
(2) L’alinéa 17(1)d) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- d) séparément, tous les dossiers, documents comptables et copies visés aux alinéas a) à c) qui se rapportent aux opérations mentionnées à l’article 13.
51 L’article 19 du même règlement et l’intertitre le précédant sont remplacés par ce qui suit :
- 19 Le courtier en douane qui cesse de faire profession à ce titre ou dont l’agrément est annulé arrête de l’afficher immédiatement.
Règlement sur les boutiques hors taxes
52 Le titre intégral du Règlement sur les boutiques hors taxes référence 8 est remplacé par ce qui suit :
- Règlement sur les boutiques hors taxes
53 L’article 1 du même règlement et l’intertitre le précédant sont abrogés.
54 Le paragraphe 3(2) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- (2) La demande d’agrément est présentée en la forme déterminée par celui-ci au moyen du système électronique précisé par le ministre.
55 (1) Le paragraphe 4(1) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- 4 (1) Le demandeur fournit, avant l’octroi de l’agrément, une garantie selon les modalités prévues au Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques) et dont le montant, qui n’est pas inférieur à 10 000 $, est déterminé par le ministre.
(2) Le paragraphe 4(3) du même règlement est abrogé.
56 Le paragraphe 16(2) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- (2) Avant l’entrée des marchandises dans la boutique hors taxes, l’exploitant fournit au ministre les documents exigés en vertu de la Loi et ses règlements.
57 L’article 17.1 du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- 17.1 L’exploitant, s’il est une société, transmet au ministre un préavis écrit de quatre-vingt-dix jours, au moyen du système électronique qu’il a précisé, de tout changement projeté de la propriété effective des actions d’une société visée au paragraphe 3(3).
Règlement sur les dispositions désignées (douanes)
Article | Colonne 2 Description abrégée |
---|---|
1 | Avoir omis d’aviser immédiatement par écrit le ministredu changement d’adresse d’un bureau d’affaires où le courtier exerce sa profession |
2 | Avoir omis d’aviser immédiatement par écrit le ministred’une modification de la raison sociale ou du nom commercial de la société de personnes ou de la personne morale |
3 | Avoir omis d’aviser immédiatement par écrit le ministre d’un changement parmi les associés de la société de personnes |
4 | Avoir omis d’aviser immédiatement par écrit le ministre d’un changement parmi les dirigeants ou les administrateurs de la personne morale |
5 | Avoir omis d’aviser immédiatement par écrit le ministred’une modification du titre de propriété de l’entreprise |
6 | Avoir omis d’aviser immédiatement par écrit le ministre d’un changement parmi les employés du titulaire de l’agrément qui remplissent la condition précisée relative à la connaissance |
Article | Colonne 2 Description abrégée |
---|---|
8 | Avoir omis de fournir les documents exigés au ministre avant l’entrée de marchandises dans une boutique hors taxes |
Tarif des douanes
Règlement sur l’importation temporaire de marchandises (prélèvement d’accise et droits supplémentaires)
60 Le titre intégral du Règlement sur l’importation temporaire de marchandises (prélèvement d’accise et droits supplémentaires) référence 10 est remplacé par ce qui suit :
Règlement sur l’impoUrtation temporaire de marchandises (prélèvement d’accise et droits supplémentaires)
61 L’article 1 du même règlement et l’intertitre le précédant sont abrogés.
62 La définition de droits, à l’article 2 du même règlement, est remplacée par ce qui suit :
- droits
- Droits imposés au titre de l’article 20 de la Loi ou les droits ou taxes imposés en application de la Loi sur l’accise ou de la Loi sur la taxe d’accise, à l’exception de la taxe imposée en application de la partie IX de cette loi. (duties)
63 L’article 6 du même règlement est remplacé par ce qui suit :
6 Pour l’application du paragraphe 106(1) de la Loi, est jointe à la demande d’exonération temporaire de droits relativement aux marchandises visées à l’alinéa 3a) une garantie fournie selon les modalités prévues au Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques) et d’un montant déterminé par le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile :
- a) si les marchandises ne sont pas visées par un carnet;
- b) si les marchandises sont visées par un carnet et qu’à la date d’expiration de celui-ci elles n’ont pas été exportées.
Règlement sur les entrepôts de stockage des douanes
64 Le titre intégral du Règlement sur les entrepôts de stockage des douanes référence 11 est remplacé par ce qui suit :
Règlement sur les entrepôts de stockage des douanes
65 L’article 1 du même règlement et l’intertitre le précédant sont abrogés.
66 Le paragraphe 3(2) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- (2) La demande d’agrément est présentée au ministre en la forme déterminée par celui-ci et est accompagnée d’un plan détaillé de l’entrepôt de stockage projeté.
67 L’article 4 du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- 4 Pour l’application du paragraphe 91(4) du Tarif des douanes, une garantie est fournie selon les modalités prévues au Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques).
Règlement sur l’importation temporaire de marchandises — no tarifaire 9993.00.00
68 (1) Le passage du paragraphe 5(1) du Règlement sur l’importation temporaire de marchandises — no tarifaire 9993.00.00 référence 12 précédant l’alinéa a) est remplacé par ce qui suit :
- 5 (1) Sous réserve du paragraphe (3), dans le cas où les marchandises visées à l’article 2 ne sont pas accompagnées d’un carnet valide, l’importateur fournit une garantie selon les modalités du Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques) et d’un montant déterminé par le ministre aux termes des conditions énoncées dans le no tarifaire 9993.00.00, visant :
(2) Le paragraphe 5(2) du même règlement est abrogé.
Entrée en vigueur
69 (1) Le présent règlement, sauf le paragraphe 30(2), entre en vigueur à 3 h 0 min 1 s, heure avancée de l’Est, le premier jour où les articles 304 et 330 de la Loi no 1 d’exécution du budget de 2022, chapitre 10 des Lois du Canada (2022), sont tous deux en vigueur ou, si la date d’enregistrement est postérieure, à 3 h 0 min 1 s, heure avancée de l’Est, le jour suivant la date de son enregistrement.
(2) Le paragraphe 30(2) entre en vigueur cent quatre-vingts jours après la date d’entrée en vigueur de l’article 30(1).
RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT DE LA RÉGLEMENTATION
(Le présent résumé ne fait pas partie des règlements.)
Résumé
Enjeux : Les processus et systèmes utilisés actuellement pour déclarer en détail les marchandises commerciales importées au Canada, y compris la cotisation et la perception des droits et des taxes, sont dépassés. Ils exigent d’importantes formalités administratives et reposent sur des systèmes informatiques qui, pour la plupart, ont plus de 30 ans. Cette approche est inefficace et coûteuse pour les partenaires de la chaîne commerciale (PCC) [par exemple les importateurs, les courtiers en douane, les transporteurs, les agents d’expédition, les exploitants d’entrepôts des douanes et d’entrepôts d’attente des douanes, et les exploitants de boutiques hors taxes], et pour le gouvernement du Canada, car la déclaration en détail des marchandises importées et la cotisation des droits et des taxes applicables nécessitent des démarches administratives poussées. Outre les processus et systèmes obsolètes, le cadre réglementaire existant :
- n’est pas bien adapté aux méthodes modernes et électroniques de communication entre les PCC et l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC ou l’Agence);
- ne permet pas à certains PCC de fournir ou de confirmer une garantie financière par voie électronique;
- impose de multiples cycles de facturation dont la gestion est complexe et lourde sur le plan administratif.
Des modifications réglementaires sont nécessaires pour surmonter ces difficultés et soutenir la mise en œuvre du projet de Gestion des cotisations et des recettes de l’ASFC (GCRA), une initiative d’envergure visant à mettre à niveau les systèmes informatiques et à moderniser les modes de perception des droits et des taxes sur les marchandises commerciales importées au Canada.
Description : Neuf règlements pris en vertu de la Loi sur les douanes et trois règlements pris en vertu du Tarif des douanes sont modifiés pour : (i) faciliter la communication électronique entre l’ASFC et les PCC, en supprimant certaines exigences relatives à la communication en personne et sur papier, et en ajoutant certaines exigences liées à la communication électronique (c’est-à-dire pour déclarer des marchandises et présenter une demande d’agrément d’exploitation d’une boutique hors taxes); (ii) mettre à jour les exigences en matière de garantie financière; (iii) mettre en œuvre des cycles de facturation simplifiés, qui assureraient une plus grande cohérence entre les dates d’échéance de la facturation, de la déclaration et du paiement des marchandises importées, et qui prévoiraient une période pour apporter des corrections aux documents comptables sans déclencher une nouvelle détermination ou une pénalité; (iv) apporter des modifications corrélatives et d’ordre administratif pour mettre à jour les références et la nomenclature désuètes dans plusieurs règlements afin de corriger le libellé des lois et des règlements cités, des directives gouvernementales et des titres des ministres, ainsi que de faire état de la politique actuelle du programme.
Introduction d’un nouveau règlement en vertu de la Loi sur les douanes, afin d’établir les modalités de l’administration et de la confirmation électroniques de la garantie financière à l’ASFC.
Justification : L’ASFC est chargée d’administrer l’importation de marchandises commerciales au Canada, tout en appuyant les priorités du gouvernement du Canada de protéger la santé et la sécurité des Canadiens. Les modifications et le nouveau règlement appuieront ces objectifs en introduisant une façon modernisée qui permettrait à l’ASFC et aux divers PCC de communiquer et d’échanger entre eux, en simplifiant et en normalisant les cycles de facturation, tout en protégeant les recettes fiscales provenant des importations.
Énoncé des coûts et avantages : Les modifications apportées au règlement et le nouveau règlement entraîneront un avantage net pour les entreprises grâce aux gains d’efficacité réalisés par l’élimination des processus papier pour les programmes d’inscription et d’enregistrement des entreprises, en remplaçant les processus de déclaration en détail sur papier par des versions électroniques, en réduisant ainsi les coûts de déplacement des PCC jusqu’aux bureaux de l’ASFC, en autorisant la correction des erreurs avant la date d’échéance du paiement, réduisant ainsi la nécessité de processus supplémentaires pour effectuer des rajustements et faciliter le paiement/retour des droits et intérêts incorrectement cotisés, et en permettant aux courtiers en douane de faire la migration d’une plus grande partie de leurs opérations dans un format électronique, éliminant ainsi l’obligation de travailler uniquement avec un bureau de l’ASFC pour lequel ils ont été autorisés. Les avantages et les coûts s’étalent sur une période de 10 ans et sont actualisés à un taux d’actualisation de 7 %. Grâce à l’application de ces règlements, il est prévu que les coûts pour tous les intervenants totaliseront 552,1 millions de dollars au cours de la période de prévision (exercices financiers 2024-2025 à 2033-2034), ce qui équivaut à un coût annualisé de 78,6 millions de dollars. Les avantages pour toutes les parties prenantes devraient totaliser 1,6 milliard de dollars sur 10 ans, ce qui équivaut à une valeur annualisée de 230,7 millions de dollars. Les avantages des règlements l’emportent sur les coûts de 1,07 milliard de dollars sur l’ensemble de la période de prévision, soit 152,1 millions de dollars par an.
Règle du « un pour un » et lentille des petites entreprises : La règle du « un pour un » s’applique. Les modifications réglementaires et les nouveaux règlements réduiront le fardeau administratif des entreprises canadiennes d’environ 34 378 200 $ par année (en dollars de 2012 et actualisés à 2012 en utilisant un taux d’actualisation de 7 %).
Les petites entreprises subiront des coûts de conformité accrus liés à la mise en œuvre de la GCRA. Cependant, elles bénéficieront d’une réduction significative des coûts administratifs, car les processus manuels, en personne et sur papier, sont remplacés par des processus électroniques et des processus simplifiés de facturation, de comptabilité et de paiement. L’incidence nette serait une réduction de 55 969 007 $ du fardeau annuel des petites entreprises.
Enjeux
Les processus et systèmes actuellement en place pour soutenir l’importation de marchandises commerciales au Canada sont fastidieux, tant pour l’ASFC que les PCC. Ils exigent un traitement manuel et une quantité importante de paperasse, et reposent sur un assortiment de systèmes informatiques obsolètes, dont certains remontent à plus de 30 ans. Les processus actuels sont inefficaces et coûteux pour les PCC, car la déclaration en détail des marchandises commerciales importées et la cotisation des droits et des taxes applicables impliquent une administration importante de la part des importateurs et des autres PCC.
Outre les processus et systèmes obsolètes, le cadre réglementaire actuel renforce les méthodes dépassées de gestion de la déclaration en détail des importations et du paiement des montants exigibles au gouvernement du Canada. Plus précisément, le cadre réglementaire actuel :
- oblige les PCC à présenter des documents sur papier à des agents ou à des bureaux particuliers de l’ASFC, ce qui ralentit les démarches tant pour les PCC que le gouvernement du Canada;
- exige que la garantie financière soit fournie sous forme d’espèces, de chèque certifié ou de cautionnement sur papier, plutôt que par des moyens électroniques, ce qui entraîne des fardeaux administratifs pour les PCC — qui doivent soumettre manuellement la garantie à l’ASFC — et, en l’occurrence, pour l’ASFC qui doit la stocker, la traiter et en assurer le suivi;
- repose sur des processus de déclaration et de correction sur papier, ce qui engendre des inefficacités, augmente le risque que des dossiers soient détruits ou égarés par inadvertance, et pose des difficultés quant à la transmission d’une idée claire de la conformité d’une entité aux obligations de déclaration et de paiement;
- prescrit de multiples dates d’échéance de paiement pour divers montants associés à l’importation de marchandises commerciales, ce qui crée de la confusion pour les PCC qui sont souvent tenus d’effectuer plusieurs paiements à l’ASFC chaque mois plutôt qu’un seul paiement mensuel global — en plus de devoir gérer de multiples échéances afin de soumettre des corrections aux documents de déclaration.
Le projet de la GCRA a également été inclus dans la Feuille de route sur la numérisation et les règlements neutres sur le plan technologique de 2021, dans le cadre de la deuxième ronde des examens réglementaires ciblés du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada. Dans le cadre de l’examen, les intervenants ont fait remarquer que les processus actuels de l’ASFC pour les importations commerciales et l’évaluation des droits et taxes nécessitent une administration importante, reposent sur des systèmes de TI vieillissants et sont inefficaces et coûteux pour les importateurs.
Les modifications réglementaires faciliteront la mise en œuvre de la GCRA — une initiative importante visant à mettre à jour les systèmes informatiques et à moderniser la perception des droits et des taxes à l’importation. Des modifications réglementaires sont nécessaires pour soutenir un cadre de déclaration en détail des importations, de paiement et de garantie financière, qui soit cohérent et mieux harmonisé avec les pratiques commerciales actuelles en matière d’importation, qui privilégient les méthodes électroniques de communication et d’opération, et qui ne sont pas liées à des bureaux géographiques particuliers.
Contexte
L’ASFC a pour mandat de fournir des services frontaliers intégrés en soutien aux priorités en matière de sécurité nationale et de sécurité publique, et de faciliter la libre circulation des personnes et des marchandises qui respectent toutes les exigences de la législation frontalière. La gestion de l’importation efficace des marchandises commerciales au Canada, y compris la cotisation et la perception précises et efficaces des droits et des taxes dues au gouvernement du Canada, est essentielle à l’aspect de facilitation du mandat de l’ASFC. Au cours de l’exercice 2022-2023, l’ASFC a perçu 39,7 milliards de dollars en droits et taxes sur les marchandises importées.
Pour alléger la lourde charge administrative pesant sur l’ASFC et les PCC dans le cadre du processus d’évaluation et de perception des droits et des taxes, un système informatique, la GCRA, a été mis en place. Le système de la GCRA est conçu pour résoudre de nombreux problèmes auxquels sont confrontés l’ASFC et les PCC relativement au processus d’importation, notamment : (i) les inefficacités résultant du recours à des processus manuels et, dans certains cas, à des processus papier; (ii) les difficultés à recouvrer les dettes dues au gouvernement du Canada et à favoriser le respect des règles et règlements commerciaux régissant l’importation de marchandises commerciales au Canada; (iii) les difficultés à se retrouver dans le dédale des processus et règles trop complexes liés à la déclaration et au paiement des montants exigibles, y compris les dates d’échéance de paiement non harmonisées.
Le projet de la GCRA modernisera et simplifiera le processus de déclaration des marchandises importées, en fournissant un moyen plus efficace pour les PCC et l’ASFC d’échanger pendant le processus d’importation et lors de la déclaration des marchandises commerciales, et lorsque des corrections aux déclarations en détail sont requises. La GCRA a été conçue pour donner aux PCC un meilleur accès aux renseignements dans leur compte d’importation auprès de l’ASFC et pour leur permettre de communiquer plus facilement avec l’ASFC et de rester conformes aux exigences de déclaration des marchandises commerciales.
Partenaires de la chaîne commerciale
En plus de l’importateur, de nombreuses parties participant au processus d’importation prennent part à l’échange de renseignements avec l’ASFC en ce qui concerne l’importation commerciale de marchandises, ainsi que le paiement des droits connexes ou la prestation d’une garantie financière à l’égard des montants exigibles. Les PCC suivants peuvent être concernés par les règlements :
Par courtier en douane, on entend la personne physique ou morale qui obtient, prépare et présente des renseignements ou des documents de mainlevée et de déclaration au nom d’un importateur. Il s’agit du seul fournisseur de services autorisé, en vertu de la Loi sur les douanes, à calculer et à payer les droits et taxes au nom de l’importateur.
Par transporteur, on entend la personne physique ou morale qui assure le transport des marchandises commerciales à destination du Canada. Le transporteur est tenu de fournir des renseignements sur les marchandises (le fret) et le moyen de transport à l’ASFC.
L’agent d’expédition prend, avec un transporteur, les dispositions nécessaires pour organiser le transport de marchandises commerciales jusqu’au Canada. Il peut en outre diviser ou séparer les marchandises reçues à un entrepôt d’attente des douanes situé au Canada pour le compte d’un importateur ou de la personne prenant réception des marchandises. Dans la chaîne de transport international, on considère que l’agent d’expédition est une partie secondaire. Il est tenu de fournir des renseignements à l’ASFC, lesquels viennent compléter ceux qui ont été préalablement fournis par le transporteur, comme le nom de la personne prenant réception des marchandises et l’adresse de livraison.
Une boutique hors taxes (BHT) est une personne qualifiée autorisée à acquérir des marchandises en franchise de certains droits et de certaines taxes pour les revendre à des voyageurs qui les exporteront immédiatement du Canada. L’exploitant de la boutique hors taxes doit déposer une garantie financière pour protéger les droits et taxes associés aux marchandises dans la boutique.
Un entrepôt de stockage des douanes est une installation privée qui participe au Programme des entrepôts de stockage des douanes de l’ASFC. L’exploitant fournit des installations sûres dans lesquelles les entreprises peuvent stocker des marchandises en franchise de droits pendant une période pouvant aller jusqu’à quatre ans, jusqu’à ce qu’elles soient dédouanées (lorsque les droits et taxes deviennent payables) ou qu’elles soient exportées.
Un entrepôt d’attente des douanes est un établissement privé, exploité par le secteur privé, agréé par le ministre en vue du contrôle, de l’entreposage de courte durée et de l’examen des marchandises importées jusqu’à ce qu’un agent leur ait accordé la mainlevée ou jusqu’à ce qu’elles soient exportées du Canada.
Un certain nombre d’autres entités pourraient être touchées par ce règlement, notamment celles qui fournissent une garantie financière pour garantir que les droits exigibles seront payés sur les marchandises importées au Canada, lorsque ces droits ne sont pas payés au moment de l’entrée. L’importateur peut gérer ce processus de façon unilatérale, mais il peut aussi recourir aux services de fournisseurs de garantie financière, comme le prévoit l’article 4 de la Loi canadienne sur les paiements référence 13. D’autres entités, telles que les comptables, les avocats spécialisés en droit commercial, les agences de recouvrement et d’autres sociétés de services professionnels (comme les consultants en dédouanement) pourraient également être concernés par ces règlements.
Historique du projet de la GCRA
En 2014, l’ASFC a entamé la conception et la mise en œuvre du projet de la GCRA afin de mettre à jour ses processus et systèmes liés à l’importation de marchandises commerciales et de faciliter le commerce international. Le projet de la GCRA est une initiative pluriannuelle de 526,8 millions de dollars conçue pour moderniser les processus d’importation de marchandises au Canada. Le système de la GCRA est également conçu afin d’être le portail central pour la déclaration en détail des importations commerciales, ainsi que la déclaration et la gestion des recettes. Le système de la GCRA sera le principal système utilisé par les PCC pour la déclaration et le paiement des droits et des taxes sur les importations commerciales au Canada. Grâce à ce système, l’ASFC espère fournir une évaluation moderne, équitable et responsable sur le plan financier des droits et des taxes exigibles sur les importations et, par conséquent, améliorer les processus de gestion des recettes pour le gouvernement du Canada (c’est-à-dire la façon dont l’ASFC détermine la cotisation, perçoit, rembourse et verse les droits et les taxes payés sur les marchandises importées). L’ASFC vise à assurer la perception exacte des recettes du gouvernement du Canada en établissant un processus plus contrôlé et plus rigoureux pour la cotisation des droits et des taxes, et en fournissant une capacité améliorée d’analyse de la conformité des PCC aux exigences en matière de déclaration et de paiement.
Un élément clé du projet de la GCRA est le portail client de la GCRA (PCG) — un outil innovant de libre-service qui modernise la façon dont la communauté commerciale engage des interactions avec l’ASFC. Le portail simplifie et sécurise les façons d’effectuer des transactions avec l’ASFC en permettant à la communauté commerciale de rendre plus facilement compte des marchandises importées au Canada. Le portail offre un accès en ligne aux opérations des importateurs, comme la consultation de leur relevé de compte, reflétant les opérations financières, les paiements et le dépôt d’appels et de demandes de décision à l’ASFC.
En plus de l’utilisation du portail, les PCC peuvent décider d’utiliser l’échange de données informatisées (EDI) pour communiquer avec l’ASFC et lui fournir des renseignements. L’EDI est une méthode normalisée permettant d’échanger de l’information par voie électronique entre des entreprises, des organisations, des organismes gouvernementaux et d’autres groupes, ainsi qu’au sein de ces entités. Ces normes établissent le format, le jeu de caractères et les données d’éléments utilisés lors de l’échange de documents et de formulaires d’affaires. L’utilisation de l’EDI ne sera pas obligatoire pour les PCC après la mise en œuvre complète du système de la GCRA.
Le système de la GCRA sera déployé en trois phases. Les deux premières phases ont été lancées en 2021référence 14 et la troisième phase, la version 2 (V2 du système de la GCRA), sera lancée le 13 mai 2024.
Pour faciliter la mise en œuvre de la V2 du système de la GCRA, des modifications réglementaires sont nécessaires dans les trois grands sujets suivants : (i) la communication et le paiement électroniques; (ii) la prestation de la garantie financière par voie électronique; (iii) les cycles de facturation.
Communication et paiement électroniques
L’un des principaux objectifs du projet de la GCRA est de permettre aux PCC de communiquer avec l’ASFC par voie électronique. En vertu de la réglementation actuelle, dans certains cas, les PCC sont tenus d’aviser ou de présenter des documents papier à une personne précise (comme l’agent en chef des douanes) dans un bureau précis (comme un point d’entrée précis), par opposition à la possibilité de communiquer et de présenter des documents à l’ASFC par voie électronique. C’est pour cette raison que des modifications réglementaires sont nécessaires.
Plus précisément, après l’adoption de cette proposition réglementaire et le lancement de la V2 du système de la GCRA, les PCC auront accès à la totalité des fonctionnalités du PCG. Le PCG permet aux PCC de vérifier l’état de leurs comptes financiers et l’historique de leurs opérations avec l’ASFC, de communiquer directement avec l’ASFC sur des questions concernant leurs marchandises importées et d’accéder par voie électronique à de nombreux rapports relatifs à leur activité d’importation (comme le relevé de compte, l’historique des opérations, les factures, les déclarations soumises et les rapports sur les déclarations en détail commerciales [DDC]). Offrir plus de possibilités aux PCC pour communiquer avec l’ASFC par voie électronique augmentera l’efficacité de l’ASFC, en réduisant la charge administrative associée au traitement des documents papier (par exemple la saisie manuelle des informations d’un formulaire papier dans un système de l’ASFC, stockage des documents papier). L’ASFC pourra aussi prendre des décisions plus éclairées en ce qui concerne la conformité, les décisions, les examens et la gestion des programmes, puisque tous les documents pertinents seront facilement accessibles aux agents de l’ASFC sur le portail. De plus, les PCC qui exercent des activités à l’échelle nationale, comme les transporteurs et les courtiers en douane, pourront mettre en œuvre des processus simplifiés dans tous les aspects de leurs interactions avec l’ASFC, plutôt que de devoir traiter avec un bureau ou un agent de l’ASFC particulier dans un bureau précis.
Grâce à la V2 du système de la GCRA, l’ASFC ajoutera une fonctionnalité qui permettra aux PCC d’effectuer plus facilement des paiements électroniques directement à l’ASFC par l’entremise du portail (par carte de crédit, services bancaires en ligne ou prélèvement automatique) ou de l’EDI. Bien que l’ASFC préfère les méthodes de paiement électroniques, l’Agence continuera d’accepter les paiements par d’autres moyens (par exemple si un importateur se présente à la frontière pour payer les droits sur ses marchandises importées, il sera autorisé à payer en espèces).
Pour permettre aux PCC et à l’ASFC d’échanger par voie électronique sur le portail, notamment pour effectuer des paiements électroniques, la Loi sur les douanes a été modifiée de manière à faciliter l’administration et l’application de la Loi par des moyens électroniques et à supprimer la plupart des exigences relatives aux communications sur papier entre l’ASFC et les personnes avec lesquelles elle engage des interactions. Ces modifications ont reçu la sanction royale dans le cadre du projet de loi C-19, Loi no 1 d’exécution du budget de 2022 (LEB 2022), en juin 2022, et sont entrées en vigueur avant ou en même temps que cette initiative de réglementation, en fonction de dispositions particulières.
Le pouvoir général de percevoir les paiements électroniques existe déjà. Par conséquent, seules des rectifications réglementaires mineures sont nécessaires pour appuyer cet objectif (c’est-à-dire supprimer l’obligation pour la Société canadienne des postes de payer les droits à l’ASFC en espèces ou par chèque et la remplacer par l’obligation de payer par voie électronique).
Prestation d’une garantie financière par voie électronique
Dans le cadre de la V2 du système de la GCRA, l’ASFC adoptera un processus électronique permettant aux PCC de soumettre une garantie financière qui répond aux exigences de leurs programmes (par exemple pour obtenir un agrément de courtier en douane ou la mainlevée des marchandises avant le paiement des droits et des taxes). À l’heure actuelle, l’ASFC exige que la garantie financière soit fournie sous la forme d’un cautionnement sur papier que les PCC doivent remettre manuellement à l’ASFC ou sous la forme d’un dépôt de garantie en espèces ou par chèque certifié.
À compter de la V2 du système de la GCRA, un PCC qui a l’obligation de fournir une garantie financière en vertu de la Loi sur les douanes sera tenu de fournir à l’ASFC, par voie électronique, des renseignements sur un accord de garantie écrit et valide conclu entre le PCC et un fournisseur de garantie financière afin de confirmer qu’il satisfait à l’exigence de garantie financière auprès de l’ASFC. Par ailleurs, les PCC seront tenus de faire un dépôt sur le PCG à des fins de garantie financière, ce qui élimine la nécessité de recourir à des processus sur papier pour fournir au ministre la preuve d’une garantie financière adéquate.
Pour faciliter la transition à la confirmation et à la transmission électroniques des renseignements relatifs à la garantie financière, ainsi que pour permettre aux PCC d’effectuer un dépôt sur le portail aux fins de garantie financière, des modifications réglementaires et l’introduction d’un nouveau règlement sont nécessaires. Le nouveau règlement établira les modalités des accords de garantie financière entre un PCC et un fournisseur de garantie financière et décrira comment ces accords de garantie sont exécutés. Cela aidera l’Agence à s’assurer que les fournisseurs de garantie financière et les PCC comprennent leurs obligations en matière de garantie financière, et que les montants pertinents dus sont recouvrés si un PCC ne paie pas à la date d’échéance du paiement. Ainsi, on réduira le montant de la dette non perçue due au gouvernement du Canada, étant donné qu’il est actuellement extrêmement difficile de faire appel à la garantie financière lorsque des montants dus en vertu de la Loi sur les douanes ou d’autres lois relatives aux douanes sont en souffrance.
Pour permettre la création de ce nouveau règlement, des modifications législatives étaient nécessaires. Ces modifications ont reçu la sanction royale dans le cadre du projet de loi C-30, Loi no 1 d’exécution du budget de 2021 (LEB 2021) et de la LEB 2022, et ont établi le pouvoir de préciser les modalités d’autres types de garantie financière, y compris les garanties devant être fournies par voie électronique. Ces modifications législatives entreront en vigueur en même temps que les modifications réglementaires proposées liées à la V2 du système de la GCRA.
Cycles de facturation
Un cycle de facturation renvoie à une combinaison de trois éléments : la période de facturation qui comprend toutes les opérations qui figurent sur le relevé de compte d’un PCC; une date d’échéance de déclaration, qui est la date à laquelle un PCC doit déclarer en détail les marchandises importées pendant la période de facturation; une date d’échéance de paiement des montants exigible. Les cycles de facturation suivants sont propres au programme de l’ASFC en vertu duquel les marchandises sont importées :
- Expéditions de grande valeur (EGV)/Expéditions de faible valeur (EFV);
- Expéditions de faible valeur par messagerie (EFVM);
- Produits transportés en continu (PTC);
- Programme d’autocotisation des douanes (PAD).
Par exemple, les importateurs disposent actuellement de délais précis pour déclarer en détail les expéditions de grande valeur (dans les cinq jours ouvrables suivant la mainlevée), mais de délais différents pour déclarer en détail les expéditions de faible valeur (au plus tard le 24 du mois suivant le mois de la mainlevée). Dans les deux cas, l’importateur doit payer les montants exigibles au plus tard le dernier jour ouvrable du mois au cours duquel le cycle de facturation prend fin. Par contre, les PTC, comme le pétrole et le gaz, entrent au Canada de façon continue par des tuyaux et sont assujettis à un cycle de facturation fondé sur les volumes d’importation mensuels plutôt que sur des expéditions distinctes traversant la frontière à une date précise.
Dans l’ensemble, le régime actuel de périodes de facturation et de dates d’échéance de déclaration et de paiement est complexe, sa gestion est lourde sur le plan administratif, et il introduit une complexité inutile pour les PCC et l’ASFC afin d’assurer le respect des dates d’échéance de paiement ainsi que de gérer les corrections et l’accumulation d’intérêts.
La V2 du système de la GCRA modifiera certains aspects du cycle de facturation afin de simplifier les choses pour les PCC. Ces changements seront soutenus par des modifications réglementaires, à savoir :
- Périodes de facturation adaptées pour certains programmes. Lorsque la V2 du système de la GCRA sera mise en œuvre, l’ASFC administrera deux périodes de facturation pour les marchandises importées. La première est actuellement en place et s’étend du premier au dernier jour du mois : elle s’applique aux EFVM et aux PTC. La deuxième nouvelle période de facturation s’étendra du 18 d’un mois au 17 du mois suivant et s’appliquera aux EGV/EFV. Les participants au PAD auront la possibilité de choisir l’une ou l’autre des périodes de facturation. Ce changement entraînera une réduction du nombre de périodes de facturation disponibles (de trois à deux) et vise à respecter les réalités opérationnelles uniques de certains programmes (comme les EFVM et les PTC) tout en facilitant l’alignement sur la date d’échéance harmonisée pour tous les PCC, décrite ci-dessous.
- Changement des dates d’échéance de déclaration pour certains programmes d’importation de l’ASFC. Plus précisément, les PCC qui importent des marchandises de faible valeur fonctionneront selon la même exigence de déclaration de cinq jours ouvrables que les PCC qui déclarent des expéditions de grande valeur. De plus, les PCC qui participent au PAD adopteront la même date limite de déclaration (qui sera la date d’échéance du paiement), peu importe laquelle des deux options de facturation du PAD ils choisissent.
- Date d’échéance de paiement harmonisée pour tous les programmes d’importation de l’ASFC. Bien que les PCC continueront de fonctionner selon des périodes de facturation et des dates d’échéance de déclaration propres à chaque programme, comme indiqué ci-dessus, tous les PCC pourront recevoir leur relevé de compte sur le PCG, le 25 de chaque mois. Le relevé de compte fera état des opérations traitées pendant la période de facturation propre au programme et indiquera les montants exigibles (ou les crédits sur le compte). De plus, tous les PCC adopteront la même date d’échéance de paiement, soit 10 jours de semaine après le 17 du mois au cours duquel le relevé de compte a été établi.
Pour simplifier davantage les déclarations en détail des PCC, la V2 du système de la GCRA offrira la capacité technique d’administrer une « déclaration modifiable » avec une période de correction (en utilisant une DDC qui peut avoir plusieurs versions) qui sera soutenue par les modifications réglementaires susmentionnées visant à simplifier les dates d’échéance de déclaration et de paiement. En ce moment, la déclaration en détail et les corrections sont gérées par deux processus distincts sur papier. Les PCC ne sont actuellement autorisés à apporter des corrections à une déclaration en détail au cours d’une période de facturation que s’il s’agit d’une erreur d’écriture, c’est-à-dire rien qui n’aura une incidence sur le calcul des droits. Par exemple, si un PCC soumet une déclaration en détail aujourd’hui contenant une erreur quant au nombre d’articles importés, le PCC pourrait sous-payer ou surpayer le montant des droits exigibles à l’ASFC. Dans ce cas, le PCC devra attendre que la date d’échéance du paiement passe pour soumettre une demande de rajustement et payer alors le montant supplémentaire des droits exigibles s’il y avait un moins-perçu ou recevoir un remboursement par l’ASFC en cas de trop-perçu.
Une fois que la V2 du système de la GCRA est pleinement fonctionnelle, les PCC pourront apporter des corrections sans pénalité à toute information figurant dans leur DDC préalablement soumise, de la date de dépôt de la DDC auprès de l’ASFC jusqu’à la date d’échéance du paiement, ce qui permettra de repérer et de résoudre les erreurs avant que les PCC ne soient tenus de payer les droits sur leurs marchandises importées. Dans le même exemple, un PCC qui a incorrectement déclaré le nombre de marchandises qu’il importe sera maintenant autorisé à corriger sa DDC. Par conséquent, le montant des droits exigibles sera mis à jour dans le système de la GCRA, et le PCC paiera le montant exact à l’ASFC à la date d’échéance du paiement.
L’introduction de la période de correction modifiable, soutenue par des modifications réglementaires visant à cerner un « jour prescrit » lorsque les paiements sont dus, encouragera les PCC à maintenir des informations à jour sur les déclarations en simplifiant le processus de correction et en réduisant la charge administrative associée aux corrections effectuées après la date d’échéance du paiement.
Objectif
La présente initiative de réglementation vise trois objectifs principaux.
1. Apporter les modifications réglementaires nécessaires pour permettre à l’ASFC et aux PCC d’abandonner les méthodes de communication et de paiement sur papier, qui sont coûteuses, au profit de méthodes de communication et d’opération électroniques plus modernes.
Les modifications réglementaires permettront aux PCC de communiquer par voie électronique avec l’ASFC par l’intermédiaire du PCG ou de l’EDI plutôt qu’avec des personnes en particulier (par exemple le chef des douanes) sur papier, comme c’est actuellement le cas dans de nombreuses situations. Dans le cadre de ces modifications, la communication électronique sera disponible pour certains processus (par exemple pour les demandes d’agrément d’entrepôt d’attente, de courtier en douane ou d’entrepôt de stockage; pour aviser le ministre des changements apportés à l’information sur le PAD), mais sera obligatoire dans d’autres cas (par exemple pour la déclaration en détail des marchandises; pour la présentation des demandes d’agrément de boutique hors taxes). L’ASFC autorisera la soumission de renseignements comptables à l’aide de moyens non électroniques dans des circonstances exceptionnelles, comme en cas de panne du système de la GCRA ou de catastrophe naturelle qui empêcherait les PCC d’utiliser le système.
2. Apporter les modifications réglementaires nécessaires pour moderniser et simplifier les processus liés à la prestation de la garantie financière.
Les modifications réglementaires exigeront le passage d’une garantie financière actuellement fournie sur papier comme une caution en douane, à un processus électronique. Pour soutenir cette évolution, le nouveau règlement, soit le Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques), établira les modalités auxquelles les importateurs et autres PCC doivent se conformer lorsqu’ils sont tenus de fournir une garantie financière en vertu de la Loi sur les douanes ou du Tarif des douanes. Le nouveau règlement comprendra des directives aux importateurs, aux courtiers, aux exploitants d’entrepôts et aux autres PCC concernant leurs obligations de fournir un dépôt électronique ou une confirmation électronique qu’une garantie financière a été obtenue auprès d’un fournisseur de garantie financière afin d’assurer la mainlevée des marchandises avant le paiement des droits et des taxes, ou d’obtenir un agrément (comme un agrément de courtier en douane ou une permission d’exploiter un entrepôt de stockage).
Outre l’avantage global associé à la dématérialisation, le nouveau règlement apportera clarté et orientation aux PCC en indiquant clairement les obligations du débiteur (c’est-à-dire l’importateur ou un autre PCC) et du fournisseur de la garantie de sécurité relativement à un accord de garantie. L’Agence continuera à accepter le paiement par d’autres moyens dans des circonstances limitées (par exemple l’autorisation d’utiliser des espèces à un point d’entrée). Le nouveau règlement vise à simplifier le processus par lequel le ministre fait une réclamation à l’encontre de la garantie financière fournie par voie électronique en cas de défaut de paiement, car toutes les parties auront une compréhension claire de leurs obligations et de leur responsabilité de payer en vertu de la Loi sur les douanes et du nouveau règlement.
3. Apporter les modifications réglementaires nécessaires pour permettre à l’ASFC d’introduire des cycles de facturation actualisés pour les PCC.
Les modifications réglementaires introduiront des périodes de facturation rajustées et des dates d’échéance de déclaration modifiées pour certains programmes d’importation de l’ASFC, une date d’échéance de paiement harmonisée pour tous les programmes d’importation de l’ASFC, et fixeront, dans le règlement, une période de correction qui fait appel à des processus de déclaration modifiable. L’approche réduira la charge administrative des PCC et de l’ASFC, en réduisant le nombre de paiements à effectuer et à traiter au cours du cycle de facturation, et en facilitant la lecture du relevé de compte mensuel. L’introduction d’une date d’échéance de paiement harmonisée favorise également un processus simplifié pour apporter des corrections et réduira le fardeau administratif associé aux corrections effectuées après la date d’échéance du paiement.
Description
Les modifications réglementaires permettront d’apporter des changements dans neuf règlements en vertu de la Loi sur les douanes et trois règlements en vertu du Tarif des douanes. Elle introduira également un nouveau règlement, le Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques), en vertu de la Loi sur les douanes.
Les mises à jour réglementaires se répartissent en trois grandes catégories : (i) la communication et le paiement électroniques; (ii) la prestation d’une garantie financière électronique; (iii) les cycles de facturation. Les modifications réglementaires apporteront également des modifications d’ordre administratif pour mettre à jour les références et la nomenclature désuètes, et refléter la politique actuelle du programme.
1. Communication et paiement électroniques
Communication électronique
Les modifications réglementaires concernant la communication électronique toucheront les particuliers ou les entreprises qui souhaitent s’inscrire à un programme de l’ASFC (par exemple programme de mainlevée avant le paiementréférence 15, courtier en douane ou transporteur cautionné); importer des marchandises au Canada; transporter des marchandises importées au Canada; exploiter une boutique hors taxes ou un entrepôt de douanes; ou qui sont autorisés à effectuer des opérations avec l’ASFC au nom de clients (par exemple courtier en douane, consultant en dédouanement ou avocat).
Les règlements suivants sont en cours de modification :
- Règlement sur la déclaration en détail des marchandises importées et le paiement des droits (RDDMIPD);
- Règlement sur les entrepôts de stockage des douanes;
- Règlement sur l’agrément des courtiers en douane;
- Règlement sur les entrepôts d’attente des douanes;
- Règlement sur les boutiques hors taxes;
- Règlement sur les services spéciaux des douanes.
Ces modifications peuvent être réparties en deux sous-catégories : (i) la facilitation; (ii) les exigences.
Facilitation
Les modifications pour faciliter la communication électronique sur le PCG ou l’EDI supprimeront l’obligation pour les PCC d’aviser une personne précise ou de lui présenter des documents (par exemple l’agent en chef des douanes) dans un bureau précis (par exemple, le bureau de douane), et la remplaceraient par une obligation d’aviser l’Agence ou de lui présenter des documents de manière plus générale. Cela permettra aux PCC d’aviser l’ASFC ou de lui présenter des documents par voie électronique, sans toutefois introduire dans la réglementation une obligation de communication électronique.
Des modifications sont également apportées en conséquence à la partie 3 de l’annexe 1 du Règlement sur les dispositions désignées (douanes). Ce règlement précise les contraventions pour lesquelles une personne peut se voir imposer une pénalité; les modifications suppriment l’obligation pour les courtiers en douane d’aviser par écrit l’agent en chef des douanes de certains changements énumérés dans le Règlement sur l’agrément des courtiers en douane (par exemple changement d’adresse d’un bureau d’affaires où le courtier exerce sa profession; changement de la dénomination sociale ou du nom commercial de la société de personnes ou de la société par actions; changement des dirigeants ou des administrateurs de la société par actions). Plutôt, les courtiers en douane seront tenus d’informer l’Agence de manière plus générale et, s’ils ne le font pas, ils seront passibles d’une pénalité.
Exigences
En plus d’offrir aux PCC la possibilité de communiquer par voie électronique, les modifications réglementaires exigeront la communication électronique dans les cas suivants :
- pour déclarer les marchandises;
- pour présenter des demandes d’agrément de boutique hors taxes;
- pour informer l’Agence de tout changement projeté de la propriété effective des actions d’une société exploitant une boutique hors taxes.
Les modifications concernant l’exploitation des boutiques hors taxes permettront à l’ASFC de mieux surveiller et d’administrer de façon centralisée les activités de cette industrie hautement réglementée, dans laquelle les marchandises assujetties à des droits de douane peuvent entrer et sortir des installations des boutiques hors taxes sans que les droits de douane soient payés en vertu de conditions précises. La transmission électronique obligatoire des demandes d’agrément et de l’information concernant les modifications apportées aux documents relatifs à la propriété effective permettra d’assurer la mise à jour et une gestion uniforme des dossiers en ce qui a trait à la propriété et à l’exploitation des boutiques hors taxes.
Les modifications réglementaires concernant la déclaration exigeront que les PCC rendent compte des marchandises par voie électronique, comme le précise le Document sur les exigences à l’égard des clients du commerce électronique (DECCE), sous réserve d’exceptions prescrites par le ministre (par exemple en cas de problème des systèmes informatiques utilisés, en cas de circonstances atténuantes, comme une catastrophe naturelle, ou s’il est impossible pour la personne, en raison de circonstances indépendantes de sa volonté, de fournir une preuve de garantie par des moyens électroniques). Bien que les PCC seront tenus de déclarer en détail les marchandises par voie électronique, les PCC qui ont obtenu l’autorisation de l’ASFC de procéder à une déclaration provisoire (par exemple le ministère de la Défense nationale qui importe du matériel militaire) auront le droit de présenter une déclaration en détail provisoire à l’ASFC en utilisant un processus sur papier, conformément à une décision de principe prise par l’ASFC.
En pratique, cela signifie que, après l’entrée en vigueur du règlement, l’ASFC n’acceptera pas la déclaration des marchandises sur papier, sauf aux fins provisoires ou dans des situations exceptionnelles.
Paiement électronique
Les modifications réglementaires concernant le paiement électronique toucheront la Société canadienne des postes, qui est tenue de payer les droits à l’ASFC sur les marchandises importées comme courrier. Le RDDMIPD sera modifié pour supprimer l’obligation de la Société canadienne des postes d’effectuer les paiements en espèces ou par chèque certifié. Plutôt, le règlement prescrira que les paiements soient effectués par voie électronique.
2. Prestation d’une garantie financière par voie électronique
Les modifications réglementaires concernant la garantie financière à fournir par voie électronique toucheront les particuliers ou les entreprises qui sont tenus de fournir un dépôt électronique ou une confirmation électronique qu’une garantie financière a été obtenue auprès d’un fournisseur de garantie financière afin d’obtenir la mainlevée des marchandises importées avant le paiement ou d’obtenir un agrément (comme un agrément de courtier ou une permission pour exploiter un entrepôt de stockage).
L’ASFC modifie les règlements suivants concernant l’exigence d’une garantie financière par voie électronique :
- Règlement sur la déclaration en détail des marchandises importées et le paiement des droits (RDDMIPD);
- Règlement sur l’agrément des courtiers en douane;
- Règlement sur les boutiques hors taxes;
- Règlement sur les entrepôts d’attente des douanes;
- Règlement sur les entrepôts de stockage des douanes;
- Règlement sur les services spéciaux;
- Règlement sur les services spéciaux des douanes;
- Règlement sur le transit des marchandises;
- Règlement sur l’importation temporaire de marchandises – no tarifaire 9993.00.00;
- Règlement sur l’importation temporaire de marchandises (prélèvement d’accise et droits supplémentaires).
Les modifications réglementaires apportées à chacun des règlements susmentionnés supprimeront les exigences pour les PCC de soumettre des formulaires de garantie financière sur papier à l’Agence afin de satisfaire à leur exigence de sécurité pour participer à un programme de l’ASFC. De plus, ces modifications réglementaires préciseront que les demandeurs de programmes doivent fournir une garantie financière en vertu des exigences du nouveau Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques). Ce nouveau règlement : (i) établit l’obligation pour les PCC de confirmer ou de fournir des renseignements relatifs à une garantie financière par voie électronique à l’ASFC; (ii) définit certaines modalités de l’accord de garantie entre la personne qui demande une garantie (le débiteur) en vertu de la Loi sur les douanes ou du Tarif des douanes et le fournisseur de la garantie financière.
Plus précisément, le nouveau règlement exigera que les éléments suivants soient fournis à l’ASFC par voie électronique afin de confirmer l’accord de garantie :
- le numéro de l’entente ou tout autre identificateur de l’entente;
- le nom des parties;
- le programme pertinent de l’Agence;
- le numéro d’entreprise applicable;
- le montant de la garantie;
- l’autorité législative en vertu de laquelle la garantie doit être accordée;
- la période de validité de l’accord.
De plus, le débiteur ou le fournisseur de la garantie sera tenu de remettre par voie électronique une copie de l’accord de garantie à l’ASFC lorsqu’on le lui demande et, à la résiliation de l’accord de garantie, le fournisseur de garantie sera tenu d’aviser le ministre, par voie électronique, au moins 30 jours avant la date de résiliation de l’accord. En outre, le nouveau règlement décrit le processus selon lequel l’ASFC pourrait faire une demande de paiement lorsque le débiteur ne paie pas les montants exigibles en vertu de la Loi sur les douanes ou du Tarif des douanes, et précise l’obligation du fournisseur de garantie d’acquitter le montant réclamé.
Le nouveau règlement maintiendra aussi l’option de fournir une caution à l’ASFC. Les PCC seront tenus de le faire au moyen de méthodes de paiement électronique approuvées. Le nouveau règlement prévoit des exceptions précises, déterminées par le ministre, en vertu desquelles les formes non électroniques de garantie seront acceptées (par exemple en cas de problème avec les systèmes informatiques utilisés, en cas de circonstances atténuantes comme une catastrophe naturelle, ou s’il est impossible pour une personne, en raison de circonstances indépendantes de sa volonté, de fournir une preuve de garantie par des moyens électroniques).
Pour faciliter la transition de fournir la garantie financière sur papier à la fournir par voie électronique en vertu du nouveau règlement pour les marchandises libérées avant le paiement des droits, le RDDMIPD prévoira une période de transition. Cette modification permettra aux importateurs d’obtenir la mainlevée de leurs marchandises avant le paiement des droits pour une période allant jusqu’à 180 jours après l’entrée en vigueur du règlement, sans déposer de garantie, uniquement si l’importateur s’est inscrit à un compte dans le système électronique de l’ASFC. La période de transition aura pour objectif d’encourager l’intégration dans le PCG en accordant aux importateurs le temps dont ils ont besoin pour passer d’une garantie de douane sur papier à des formes électroniques de garantie financière pour remplir leurs obligations relativement à la mainlevée de leurs marchandises avant le paiement des droits.
On s’attend à ce que certains importateurs aient déjà mis en place des formes de garantie financière conformes et des comptes actifs dans le système électronique de l’ASFC lorsque la nouvelle réglementation entrera en vigueur. Ces importateurs n’auront pas à apporter des ajustements pour être en conformité au nouveau règlement et, à cet égard, ils ne devraient pas avoir besoin de la période de transition.
3. Changements nécessaires à la mise en œuvre de la facturation simplifiée
Les modifications réglementaires proposées changeront les périodes de facturation, mettront à jour les dates d’échéance de déclaration pour certains programmes d’importation de l’ASFC, introduiront une date d’échéance de paiement harmonisée et ajouteront une période de correction modifiable. Dans l’ensemble, ces modifications concerneront les particuliers ou les entreprises qui participent à un programme d’importation comportant un cycle de facturation et de paiement standardisé par rapport au paiement des droits au moment de la mainlevée des marchandises. Ces modifications se répercuteront aussi sur les personnes autorisées à effectuer des transactions au nom d’un importateur, comme les courtiers en douane.
Les modifications réglementaires suivantes seront apportées au RDDMIPD pour configurer des cycles de facturation simplifiés :
Périodes de facturation adaptées pour certains programmes. Les modifications réduiront le nombre de périodes de facturation disponibles de trois à deux. La première est actuellement en place et s’étend du premier au dernier jour du mois : elle s’applique aux EFVM, aux PTC et aux importations effectuées par les participants au PAD qui choisissent cette option de facturation. La deuxième nouvelle période s’étendra du 18 d’un mois au 17 du mois suivant et s’appliquera aux EGV/EFV et aux importations par les participants au PAD qui choisissent cette option de facturation. Ce changement vise à respecter les réalités opérationnelles uniques de certains programmes (comme les EFVM et les PTC) tout en facilitant l’alignement sur la date d’échéance harmonisée pour tous les PCC, décrite ci-dessous.
Changement des dates d’échéance de déclaration pour certains programmes d’importation de l’ASFC. Les modifications réglementaires modifieront les dates d’échéance de déclaration pour les PCC qui importent des expéditions de faible valeur et pour les importateurs inscrits au PAD. Plus précisément, les PCC qui importent des marchandises de faible valeur fonctionneront selon la même exigence de déclaration de cinq jours ouvrables que les PCC qui déclarent des expéditions de grande valeur. Par conséquent, ces PCC seront tenus de déclarer toutes les marchandises dédouanées au cours de la période de facturation de cinq jours ouvrables, après la mainlevée des marchandises. Les PCC qui participent au PAD adopteront la même date limite de déclaration (qui serait la date d’échéance du paiement), peu importe laquelle des deux options de facturation du PAD ils choisissent.
Date d’échéance de paiement harmonisée pour tous les programmes d’importation de l’ASFC. Le règlement sera modifié pour garantir que tous les PCC adopteront la même date d’échéance de paiement, soit 10 jours de semaine après le 17 du mois au cours duquel le relevé de compte a été établi. Aux fins de l’harmonisation de la date d’échéance des paiements, les jours de semaine seront considérés comme tout jour du lundi au vendredi, y compris les jours fériés.
Période de correction modifiable. Les modifications réglementaires fixeront la date d’échéance de paiement harmonisée, susmentionnée, comme le « jour prescrit » aux fins des modifications apportées à l’article 33.4 de la Loi sur les douanes, selon lequel les intérêts commencent à courir le lendemain du jour prescrit. La définition du « jour prescrit » établit également le point d’ancrage d’une période de correction, ou le jour le plus éloigné dans un cycle de facturation par lequel un PCC peut apporter des corrections à l’origine, au classement tarifaire ou à la valeur en douane sur les documents comptables sans déclencher un processus de révision ou encourir une pénalité. Ce processus de « déclaration modifiable » sera rendu possible par la capacité technique disponible à la V2 du système de la GCRA et sera soutenu par des modifications apportées au paragraphe 32.2(3) de la Loi sur les douanes qui précise que seules les corrections soumises après le jour prescrit seront traitées comme une révision de la détermination. Ces modifications de la Loi sur les douanes ont reçu la sanction royale dans la Loi no 1 d’exécution du budget de 2021 et entreront en vigueur pour coïncider avec ces modifications réglementaires, ainsi qu’avec le lancement de la V2 du système de la GCRA.
Renseignements d’ordre général
Des modifications supplémentaires seront apportées aux règlements suivants afin de s’assurer qu’ils concordent avec la bonne nomenclature, les changements de nom et les dispositions spécifiques aux lois citées en référence, et d’officialiser dans la réglementation les décisions actuelles de l’ASFC en matière de politique de programme :
Règlement sur la déclaration en détail des marchandises importées et le paiement des droits (RDDMIPD)
- remplacer « Agence » par « ministre du Revenu national » dans la définition de « numéro d’entreprise » et supprimer la précision incorrecte selon laquelle les numéros d’entreprise ne sont assignés qu’aux importateurs ou transporteurs;
- supprimer la référence au commissaire et au directeur général dans la nomenclature.
Règlement sur l’agrément des courtiers en douane
- corriger la nomenclature « Agence des douanes et du revenu du Canada » à « Agence »;
- éliminer l’obligation de remettre un agrément à l’Agence et la remplacer par l’obligation de cesser d’afficher l’agrément.
Règlement sur l’entreposage des marchandises
- remplacer « ministre du Revenu national » par « ministre » dans la définition de « lieu du dépôt »;
- changer la référence à la « Loi sur le contrôle de l’énergie atomique » et au « Règlement sur le contrôle de l’énergie atomique » pour la « Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires » et le « Règlement général sur la sûreté et la réglementation nucléaires ».
Règlement sur les entrepôts d’attente des douanes
- éliminer les frais d’autorisation des entrepôts d’attente des douanesréférence 16;
- changer la référence à la « Loi sur le contrôle de l’énergie atomique » et au « Règlement sur le contrôle de l’énergie atomique » pour la « Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires » et le « Règlement général sur la sûreté et la réglementation nucléaires ».
Règlement sur l’importation temporaire de marchandises (prélèvement d’accise et droits supplémentaires)
- remplacer la référence à « l’article 21 » de la Loi sur la taxe d’accise par « l’article 20 » dans la définition de « droits ».
Élaboration de la réglementation
Consultation
Consultations avant la publication préalable dans la Partie I de la Gazette du Canada
L’ASFC a commencé à consulter les intervenants sur les questions liées à la GCRA en 2013. Les commentaires de ces parties ont éclairé la conception et la mise au point de la vision de la GCRA et de son initiative de réglementation connexe. En 2018, des consultations étendues ont été officialisées sous la direction de la Division de facilitation du changement de la GCRA, un groupe au sein de l’ASFC chargé de superviser toutes les consultations se rapportant au projet de la GCRA. Cette division a créé des tribunes officielles d’échange entre les intervenants pour promouvoir un dialogue constant avec la communauté des PCC, y compris le Groupe de travail des partenaires de la chaîne commerciale (GT PCC) et de multiples sous-groupes de travail techniques, qui comprennent des représentants de tous les domaines clés (courtiers, importateurs, etc.) et des associations, représentant les grandes, moyennes et petites entreprises. Ces organisations ont régulièrement transmis des informations à leurs membres concernant les changements à venir que la GCRA et cette initiative de réglementation connexe apportent et de la façon dont ils peuvent se répercuter sur leurs domaines respectifs.
Plus précisément, l’ASFC a consulté les importateurs commerciaux, les courtiers en douane, les exportateurs, les transporteurs, les messagers, les agents d’expédition, les exploitants de boutiques hors taxes, les exploitants d’entrepôts de stockage sous douane, les exploitants d’entrepôts d’attente des douanes et les fournisseurs de garantie. Compte tenu de la taille de la communauté commerciale canadienne touchée par la mise en œuvre de la GCRA, l’Agence n’a pas été en mesure de consulter chaque intervenant individuel. Cependant, des représentants de nombreuses associations, fédérations et sociétés ont été inclus dans les séances de consultation et les événements de mobilisation (par exemple l’Association canadienne des importateurs et exportateurs, l’Association canadienne de caution, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante et la Société canadienne des courtiers en douane).
De 2018 à juin 2022, l’ASFC a consulté les intervenants dans le cadre de :
- 35 séances de consultation du GT PCC;
- 15 appels mensuels du GT PCC;
- 63 séances approfondies des sous-groupes de travail des PCC et/ou séances des groupes de travail techniques des PCC;
- 169 événements de mobilisation (public ciblé et/ou événements organisés par les associations pour s’assurer que les renseignements sont communiqués aux membres);
- 63 produits de communication;
- 38 événements de sensibilisation supplémentaires.
L’ASFC a également entendu les intervenants par le biais de la Feuille de route sur la numérisation et les règlements neutres sur le plan technologique.
Dans le cadre des consultations susmentionnées, les PCC ont eu l’occasion de contribuer à la conception du système de la GCRA. Ils ont pu aussi exprimer leurs préoccupations liées aux processus de l’état futur et discuter de la façon dont le système de la GCRA modifiera les principales exigences opérationnelles et la façon dont ils traitent avec l’ASFC. Grâce à ces consultations, l’ASFC a pu recueillir des informations sur l’avis des intervenants concernant les principaux changements qui pourraient survenir à la suite de la mise en œuvre de la V2 du système de la GCRA et de l’initiative de réglementaire connexe. Voici les principaux problèmes soulevés.
Approche de mise en œuvre de la GCRA
Les PCC ont exprimé des préoccupations au sujet de la méthode de la « grande explosion » pour la mise en œuvre de la GCRA, selon laquelle de nombreuses fonctionnalités seront publiées en même temps que l’entrée en vigueur de ces modifications et de ce nouveau règlement. À la lumière de ces commentaires et des leçons tirées de l’expérience d’autres pays, l’ASFC a mis au point les V0 et V1, qui ont posé les fondements technologiques de la GCRA et permis aux PCC de commencer à s’intégrer au PCG et de se familiariser avec le système. De plus, les modifications réglementaires et le nouveau règlement ont fait l’objet d’une publication préalable par l’ASFC dans la Partie I de la Gazette du Canada le 26 novembre 2022, pendant 45 jours, ce qui a permis aux PCC de consulter le projet de règlement et de formuler des commentaires à ce sujet. Les PCC disposeront également de quelque temps pour mieux connaître le règlement, entre la publication de la version finale du règlement et le lancement de la V2 en mai 2024. Les modifications réglementaires comprendront également une période de transition pour permettre aux importateurs qui souhaitent continuer à faire dédouaner leurs marchandises avant le paiement des droits de respecter leur exigence en matière de garantie financière. La période de transition a été établie pour diminuer les risques de contretemps et de retards sur le plan des opérations une fois que la V2 du système de la GCRA sera mise en œuvre.
Certes, les PCC ont indiqué à l’ASFC qu’ils seraient favorables à une approche de mise en œuvre encore plus graduelle de la GCRA, mais l’ASFC est limitée par le fait que la GCRA ne peut être exécutée en parallèle avec les anciens systèmes, ce qui signifie que certaines fonctionnalités du système de la GCRA (au-delà de celles incluses dans les V0 et V1) ne peuvent pas être mises en œuvre tout en maintenant les anciens systèmes. Pour cette raison, l’entrée en vigueur des changements réglementaires coïncide avec la V2 du système de la GCRA pour garantir que les PCC seront en mesure de se conformer pleinement à la réglementation et que l’ASFC pourra activer toutes les fonctionnalités du système de la GCRA au moyen du PCG et commencer à mettre les anciens systèmes hors service.
Communications électroniques
Comme ils ne seront plus tenus d’envoyer des documents papier à l’ASFC, les PCC ont réagi plutôt positivement aux changements qui faciliteront la communication électronique. Toutefois, les PCC du volet des EFVM ont exprimé certaines préoccupations quant à l’obligation de créer un compte sur le PCG pour satisfaire à leurs nouvelles exigences réglementaires. Afin de répondre à ces préoccupations et de faciliter la transition vers l’utilisation du PCG, l’ASFC a mis au point un autre processus qui sera établi dans la politique opérationnelle (par exemple les mémorandums D) de façon provisoire, pour les participants au Programme des messageries – EFV.
Prestation d’une garantie financière par voie électronique
Bien que les PCC aient largement soutenu la transition à la transmission électronique des informations relatives à leur garantie financière, nombre d’entre eux ont exprimé des préoccupations concernant la réalisation d’investissements et de changements importants aux systèmes informatiques pour répondre à ces exigences de garantie financière (et à d’autres exigences de l’ASFC) jusqu’à ce qu’ils aient été informés de leurs obligations précises énoncées dans la réglementation, y compris les conditions de garantie financière acceptable, qui sont incluses dans le nouveau Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques). Ils ont indiqué aussi avoir besoin d’un délai suffisant (jusqu’à un an) pour apporter les modifications nécessaires à leurs systèmes informatiques afin de satisfaire aux nouvelles exigences en matière de garantie financière. En réponse à ces préoccupations, la présente initiative de réglementation prévoit une période de transition. La période de transition prévoira un délai supplémentaire (180 jours après l’entrée en vigueur des règlements) pour les importateurs qui souhaitent continuer de faire dédouaner leurs marchandises avant le paiement de droits pour s’intégrer au système et se préparer aux nouvelles exigences en matière de garantie financière.
Cycles de facturation
Les PCC étaient généralement favorables aux changements visant à introduire les cycles de facturation actualisés. Les changements créeront un processus simplifié et plus rationalisé pour les PCC qui soumettent leurs déclarations en détail à l’ASFC et élimineront les complexités mises en évidence dans le passé lorsqu’ils devaient gérer plusieurs dates d’échéance de paiement chaque mois. Au cas où un PCC pourrait avoir de la difficulté à soumettre ses données de déclaration par voie électronique, une certaine souplesse existe dans les règlements, de sorte que les importateurs incapables de se conformer aux exigences de la déclaration électronique dans des circonstances exceptionnelles pourront utiliser les anciens processus pour satisfaire à leurs exigences de déclaration. Les PCC se sont également prononcés en faveur de l’introduction d’une période pour apporter des corrections sans que des pénalités ne soient imposées, et de la possibilité d’apporter des corrections ainsi que des rajustements en ligne, du fait que ces changements les aideraient à transmettre à l’ASFC les renseignements à jour les plus exacts et ne les pénaliseraient pas pour peu qu’ils apportent des changements à leurs déclarations en détail.
Publication préalable dans la Partie I de la Gazette du Canada
Les modifications réglementaires et le nouveau règlement ont fait l'objet d'une publication préalable dans la Partie I de la Gazette du Canada le 26 novembre 2022, suivie d'une période de commentaires du public d'une durée de 30 jours. Une fois ces modifications publiées, l’ASFC a transmis la publication au GT PCC, à d’autres groupes de travail de l’ASFC et au Comité consultatif sur les activités commerciales à la frontière. La publication a également été affichée sur le site Web de l’ASFC et annoncée dans les médias sociaux.
Au cours de la période de consultation, les intervenants ont eu l’occasion de consulter et de soumettre des commentaires sur le règlement, par courriel ou au moyen du Système de consultation réglementaire en ligne. L’ASFC a reçu environ 137 commentaires uniques de la part de 15 personnes qui se sont identifiées et de la part de deux (2) autres, anonymes. Bien que de nombreux commentaires reçus par l’ASFC étaient directement liés aux modifications réglementaires et au nouveau Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques), soit environ 35 % de tous les commentaires reçus, d’autres portaient sur le projet de la GCRA dans son ensemble et sur les processus connexes en général. Aucune modification importante n’a été apportée au règlement à la suite de la période de consultation. Quelques modifications mineures ont été apportées au nouveau Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques), au RDDMIPD et au Règlement sur les boutiques hors taxes, comme il est décrit ci-dessous.
Commentaires sur la réglementation sur la GCRA
Les commentaires reçus concernant spécifiquement les règlements comprenaient également des commentaires portant sur les éléments suivants : les coûts et les avantages pour l’ASFC et les PCC découlant des modifications réglementaires; l’obligation de communiquer avec l’ASFC par voie électronique au moyen du PCG; l’obligation pour les PCC de déposer une garantie ou de fournir à l’ASFC une confirmation de la garantie, par voie électronique, et le nouveau Règlement sur la sécurité financière (moyens électroniques) connexe; les nouveaux cycles de facturation de la GCRA; le rôle des courtiers en douane dans la facilitation des échanges; les obligations internationales du Canada; la manière dont l’ASFC surveille les indicateurs de rendement clés (IRC) de la GCRA; le calendrier de la V2 et l’état de préparation de l’industrie avant la mise en œuvre. Bien qu’aucun changement de fond n’ait été apporté à la réglementation à la suite des commentaires reçus, certaines dispositions du Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques) ont été clarifiées, comme il est décrit ci-dessous.
Les commentaires reçus qui sont directement liés à l’initiative de réglementation de la GCRA ont été regroupés en fonction des sujets suivants :
1. Coûts et avantages de la réglementation
L’ASFC a reçu un certain nombre de commentaires des intervenants au sujet des coûts et des avantages pour l’ASFC et pour les PCC à la suite de la mise en œuvre complète de la GRCA. Les hypothèses et les résultats de l’analyse coûts-avantages (ACA) du présent Résumé de l’étude d’impact de la réglementation (REIR) sont expliqués plus en détail dans un rapport d’analyse coûts-avantages des modifications réglementaires et des nouveaux règlements à l’appui du projet de Gestion des cotisations et des recettes de l’ASFC (GCRA), rapport qui est disponible sur demande. Dans l’ACA, aucune estimation n’a été modifiée à la suite de commentaires; toutefois, des détails supplémentaires sur les points qui ont été les plus commentés sont fournis ci-dessous.
Des commentaires ont été formulés sur le fait que l’ASFC n’était pas prête pour la mise en œuvre et que ces coûts n’étaient pas inclus dans l’ACA. L’ACA repose sur les attentes en ce qui a trait à la mise en œuvre de la GCRA : on espère qu’elle se déroulera comme prévu. Comme l’ASFC a mené de vastes consultations auprès des PCC et qu’elle participe activement à l’intégration des clients dans le PCG, il a été supposé que les intervenants seront bien préparés pour la mise en œuvre complète de la GCRA, ce qui permettra une transition sans heurts et sans grandes perturbations commerciales.
De nombreuses préoccupations ont été soulevées au sujet des coûts qui ne sont pas reflétés dans l’ACA, y compris la nouvelle formule de calcul du montant de la garantie financière nécessaire pour participer au programme de mainlevée avant paiement (MAP) et la transition vers la garantie financière déposée par l’importateur. Il s’agit de décisions stratégiques que l’ASFC a prises et qui ne découlent pas des règlements; elles ne sont donc pas incluses dans l’ACA réglementaire de la GCRA.
Certains commentaires confirment également que les PCC communiquent déjà par voie électronique avec l’ASFC. Bien que le système de la GCRA permettra aux clients de s’enregistrer auprès de l’ASFC par voie électronique, de s’inscrire à des programmes commerciaux, de téléverser des documents et de recevoir des avis de l’ASFC, il est vrai que certaines de ces étapes peuvent déjà être effectuées par voie électronique, même si la façon dont le règlement est actuellement formulé donne à penser que ces processus sont exécutés en personne ou par la poste. Les commentaires en provenance d’organisations de plus grande taille ont indiqué que peu de PCC sont tenus de soumettre des documents en personne, dans un bureau de l’ASFC, et qu’environ 95 % des transactions sont déjà transmises par voie électronique, ce qui ne représente pas un avantage pour les PCC de plus grande taille. À l’inverse, les commentaires des petites entreprises témoignent de la frustration face à l’obligation de se rendre dans les bureaux de l’ASFC pour signer les expéditions, et la GCRA constituera donc clairement un avantage pour les PCC de petite taille. Par conséquent, l’ACA a cherché à équilibrer les économies mineures liées à l’administration, pour les PCC qui communiquent déjà par voie électronique avec les économies plus importantes, également liées à l’administration, pour les PCC qui ont encore recours à des processus manuels. En tenant compte de ces deux points de vue, l’ACA a permis de chiffrer ces économies d’ordre administratif comme étant l’équivalent d’une amélioration de 1 % des coûts par expédition, en moyenne, pour tous les PCC — une estimation qui tient compte du fait que certaines activités sont déjà réalisées par des moyens électroniques.
D’autres préoccupations ont été soulevées concernant les employés actuels des PCC qui se familiarisent avec le système de la GCRA. En ce qui concerne ces préoccupations, dans un commentaire, une personne a indiqué que l’ACA sous-estime les coûts de formation et ne décrit pas avec exactitude le coût additionnel pour les PCC, attribuables à la formation d’employés supplémentaires pour la GCRA, ainsi qu’à la formation supplémentaire pour les employés actuels. Bien que cela puisse être vrai pour certains PCC, il est important de noter que le nombre de formations requises variera d’un PCC à un autre. Pour les importateurs qui ont des comptes simples, qui possèdent de bonnes connaissances technologiques ou qui font appel à un fournisseur de services, la formation requise risque d’être minimale. Pour les autres importateurs ayant des comptes complexes ou qui sont moins à l’aise avec la technologie, il pourrait être nécessaire d’augmenter le temps consacré à l’examen des ressources ou à l’accès au matériel de formation. Par exemple, les PCC qui doivent comprendre les fonctions spécialisées de la GCRA ou des processus spécifiques peuvent avoir besoin de 30 heures pour se préparer à utiliser la GCRA. Selon une évaluation interne de l’ASFC, l’ACA estime que, en moyenne, les PCC exigeront qu’un employé suive environ 10 heures de formation, ce qui comprendra une formation officielle, ainsi que des processus d’apprentissage et des services de consultation.
D’autres préoccupations ont été soulevées concernant les PCC pour qu’ils aient la technologie requise pour s’assurer que la GCRA fonctionne adéquatement avec leurs systèmes. Les personnes ayant formulé des commentaires ont fait remarquer que les facteurs de coûts sont importants pour la mise à jour des systèmes ainsi que pour la conception et la mise en œuvre de la V1 de la GCRA, ce qui a entraîné des coûts d’infrastructure disproportionnés. De plus, en raison du manque d’infrastructures numériques dans les collectivités rurales et éloignées et dans les communautés autochtones, il est possible qu’elles ne soient pas en mesure de tirer pleinement avantage de la numérisation. Afin d’évaluer de façon adéquate le coût pour la mise à jour des systèmes internes de tous les PCC, l’ASFC a consulté des recherches internes effectuées antérieurement pour estimer que le coût initial de mise à niveau de la TI s’élève à 3 863 $ par entreprise, et le coût annuel de maintenance de la mise à niveau est de 856 $ (en dollars de 2020) par entreprise. Ce coût est directement lié à l’introduction de dates d’échéance des déclarations et des périodes de facturation, puisque l’Agence s’attend à ce que certains importateurs et d’autres PCC doivent mettre à jour leurs propres systèmes de déclaration pour tenir compte de ces changements. L’ASFC estime que 5 % de ces coûts seront engagés. Il se peut que cela ne reflète pas les autres coûts facultatifs que les PCC peuvent engager, ou ont déjà engagés, afin d’optimiser leurs systèmes pour la V2 du système de la GCRA (par exemple pour établir une nouvelle connexion EDI avec l’ASFC), étant donné qu’il ne s’agit pas d’une obligation énoncée dans un règlement.
2. Communications électroniques
L’ASFC a reçu plusieurs commentaires concernant les dispositions du règlement concernant les communications électroniques. Dans les commentaires, les personnes ont plus précisément fait remarquer les limites possibles de l’accès au PCG pour les PCC qui sont dans des collectivités rurales ou éloignées ou dans des communautés autochtones; elles ont souligné la nécessité des exceptions quant à l’obligation de déclarer en détail des marchandises par voie électronique dans des situations comme celles où les PCC n’ont pas de connexion Internet fiable ou n’ont pas l’infrastructure numérique nécessaire pour utiliser le PCG; et elles ont demandé des précisions sur la suppression des exigences relatives à la signature manuscrite des cautionnements.
Aucun changement n’a été apporté au règlement pour donner suite à ces commentaires. Toutefois, à la suite de la publication du règlement dans la Partie I de la Gazette du Canada, l’ASFC a constaté que le système de la GCRA possède peu de fonctions permettant de soumettre, par voie électronique, les documents liés aux activités des boutiques hors taxes, en raison de la grande taille des fichiers. Par conséquent, la modification proposée dans le projet réglementaire publié dans la Partie I de la Gazette du Canada, exigeant la soumission électronique des documents mentionnés au paragraphe 16(2) du Règlement sur les boutiques hors taxes a été modifiée afin de supprimer l’obligation de soumettre des documents par voie électronique. Cependant, il convient de noter que la documentation mentionnée au paragraphe 16(2) du Règlement sur les boutiques hors taxes peut être téléchargée électroniquement à condition que la taille du fichier ne dépasse pas la taille maximale du système GCRA. Les exigences relatives à la présentation électronique d’une demande de licence de boutique hors taxes décrites au paragraphe 3(2) et à l’avis électronique de l’Agence d’un changement proposé dans la propriété effective des actions d’une société exploitant une boutique hors taxes décrites à l’article 17.1 du Règlement sur les boutiques hors taxes publié dans la Partie I de la Gazette du Canada n’ont pas changé, car cette documentation ne dépassera pas la taille maximale des fichiers du système GCRA.
Au cours de l’élaboration du règlement, l’ASFC a tenu compte des difficultés potentielles liées à l’accès au PCG et la nécessité d’exceptions à l’obligation de déclarer en détail les marchandises par voie électronique. Aux termes du paragraphe 2.2(2) du RDDMIPD, ainsi que du paragraphe 5(3) du nouveau Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques), les formats non électroniques de déclarations ou de garantie seront acceptés si le ministre détermine :
- que les infrastructures sont inadéquates ou incompatibles avec les moyens électroniques prévus au Document sur les exigences à l’égard des clients du commerce électronique;
- qu’un désastre naturel, une crise nationale ou toute autre circonstance exceptionnelle empêche ou nuit à l’utilisation ou à la fiabilité de ces moyens;
- qu’il est en pratique impossible pour la personne, pour des circonstances indépendantes de sa volonté, de faire une déclaration en détail de marchandises par ces moyens.
L’application de ces exceptions sera mise en œuvre de manière uniforme et équitable.
En ce qui concerne la demande de clarification concernant le retrait de l’exigence relative à la signature manuscrite pour les cautionnements, le nouveau Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques) permettra à l’ASFC et aux PCC de ne plus être tenus de satisfaire aux exigences actuelles « Signé, scellé et délivré » du formulaire D120 intitulé « Caution en douane ». Dans le cadre de la GCRA, les renseignements relatifs à l’accord de garantie conclu entre un fournisseur de garantie et un débiteur seront fournis à l’ASFC par voie électronique, sans qu’une signature manuscrite soit nécessaire. Il est cependant important de noter que l’ASFC n’est pas partie à l’accord de garantie et que, par conséquent, le processus qui engage le fournisseur de garantie et le débiteur peut toujours inclure les signatures manuscrites.
3. Prestation d’une garantie financière par voie électronique
L’ASFC a reçu des commentaires de certains intervenants qui craignent que la période de 180 jours ne soit pas suffisante pour permettre aux importateurs de faire la transition vers les nouvelles exigences en matière de garantie financière; qui demandent à connaître les modalités de la garantie financière et la façon dont l’inscription au programme de MAP sera contrôlée; qui demandent des éclaircissements sur la terminologie dans le nouveau Règlement sur la sécurité financière (moyens électroniques), ainsi que sur le libellé et les délais. L’ASFC a également reçu un commentaire d’une personne qui exprimait son appui quant à la mise en œuvre d’une période de transition qui donnera du temps aux importateurs afin de respecter les nouvelles exigences en matière de garantie financière.
L’ASFC a décidé de maintenir la période de transition de 180 jours afin de laisser suffisamment de temps aux importateurs pour obtenir la garantie tout en gérant le niveau de risque financier de l’ASFC et du gouvernement du Canada. Dans le cadre de consultations avec les fournisseurs de garantie financière, l’ASFC a appris que, pour les importateurs, dans la plupart des cas, le processus d’obtention de la garantie devrait prendre moins d’une semaine. Bien que le délai nécessaire au débiteur et au fournisseur de garantie pour conclure un accord de garantie varie en fonction d’un certain nombre de facteurs (par exemple le niveau de risque du débiteur), l’ASFC croit que la période de transition de 180 jours accordera aux importateurs un délai suffisant pour satisfaire à leurs exigences en matière de garantie, afin de continuer à obtenir la mainlevée de leurs marchandises avant le paiement des droits.
L’ASFC surveillera également de près l’adhésion au programme de MAP et l’utilisation de celui-ci à la V2 du système de la GCRA, afin de faciliter la gestion des risques financiers au cours de cette période. Les PCC qui ne sont pas en mesure d’obtenir une garantie financière acceptable dans ces délais peuvent continuer d’avoir recours à d’autres options approuvées telles qu’un dépôt en espèces, au moyen du PCG.
En ce qui concerne les commentaires reçus d’intervenants qui demandent à connaître les modalités de la garantie financière, les modalités de l’accord de garantie conclu entre le débiteur et le fournisseur de garantie ont été intégrées dans l’article 4 du nouveau Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques). Cette information sera communiquée aux intervenants par l’équipe de mobilisation des intervenants de la GCRA, en faisant appel au GT PCC et en envoyant des courriels.
Enfin, l’ASFC a pris en considération les demandes de clarification concernant la terminologie, le libellé et les délais et a apporté des modifications au nouveau Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques) pour :
- remplacer le terme « caution » par « fournisseur de garantie » et définir le terme;
- préciser qu’un fournisseur de garantie peut être une compagnie ou une société approuvée par le surintendant des institutions financières;
- préciser qu’un fournisseur de garantie peut être une entité qui est autorisée par une province ou un territoire à souscrire une assurance contre les détournements ou une assurance de cautionnement;
- supprimer le texte qui précise qu’un fournisseur de garantie doit être reconnu par le Conseil du Trésor puisque le Conseil du Trésor n’a plus de liste publiée des entités qui peuvent fournir des garanties financières au gouvernement du Canada;
- préciser que la garantie est considérée comme étant donnée au moment où le fournisseur de garantie remplit — ou confirme — les champs obligatoires de l’accord de garantie dans le système de la GCRA;
- exiger la saisie du numéro de l’accord de garantie et ajouter également tout autre identificateur puisque le champ dans lequel ces données seront saisies dans le système de la GCRA peut contenir des valeurs autres que numériques;
- supprimer l’exigence réglementaire selon laquelle le débiteur et le fournisseur de garantie doivent aviser l’ASFC de toute mise à jour de l’accord de garantie étant donné qu’il n’y a aucun moyen de mettre à jour ces données dans le système de la GCRAréférence 17;
- préciser que le fournisseur de garantie doit aviser le ministre de la date de résiliation de l’accord de garantie au moins 30 jours avant la résiliation de l’accord;
- remplacer le terme « avis de demande » par « demande », puisque le ministre fera une demande de paiement auprès du fournisseur de garantie;
- préciser que la demande de paiement auprès du fournisseur de garantie doit être envoyée par écrit et doit indiquer le montant du paiement demandé ainsi que les données de l’accord de garantie que le fournisseur de garantie devait saisir — ou confirmer — dans le système de la GCRA;
- préciser que le ministre ne peut réclamer au fournisseur de garantie que la somme due accumulée pendant la période de validité de l’accord de garantie;
- préciser que, dans les cas où un fournisseur de garantie conteste une demande, le ministre doit examiner les données qui ont été fournies et déterminer s’il faut utiliser la demande initiale, la modifier ou la retirer;
- préciser que, si le ministre détermine qu’un montant est dû à la suite de la contestation d’une demande par le fournisseur de garantie, ce dernier doit payer le montant de la demande le jour où il reçoit l’avis de la décision du ministre;
- préciser que le fournisseur de garantie est toujours tenu d’effectuer le paiement, même en cas de différend entre le fournisseur de garantie et le débiteur concernant l’un des aspects de l’accord de garantie;
- préciser que le débiteur est toujours tenu de payer les montants dus qui ne sont pas couverts par l’accord de garantie conclu entre le fournisseur de garantie et le débiteur;
- préciser que le règlement entrera en vigueur une seconde après 3 h, heure de l’Estréférence 18. Cela garantit que le règlement entre en vigueur exactement au même moment partout au Canada et correspond au moment où le GCRA V2 serait lancé. Cela s’applique au nouveau règlement et aux modifications réglementaires.
4. Cycles de facturation
L’ASFC a reçu des commentaires de la part d’intervenants qui remettent en question les raisons motivant le changement de la date d’échéance de déclaration pour les EFV; qui ont exprimé des inquiétudes quant à savoir si les dates d’échéance harmonisées des paiements simplifieront le paiement, en pratique, pour les PCC; qui demandent des renseignements supplémentaires pour aider les intervenants à mieux comprendre les nouveaux cycles de facturation; qui demandent des renseignements sur les méthodes de paiement acceptables dans le système de la GCRA, pour tous les PCC.
Aucun changement n’a été apporté au règlement pour donner suite à ces commentaires. Toutefois, à la suite de la publication du règlement dans la Partie I de la Gazette du Canada, il a été confirmé que les périodes de facturation dans le système de la GCRA se fondent sur la date où les marchandises sont dédouanées et non sur la date où elles sont déclarées. Par exemple, la période de facturation pour les EGV et les EFV comprend toutes les marchandises qui ont été dédouanées pendant la période débutant le 18 d’un mois et se terminant le 17 du mois suivant. L’article 10.1 du RDDMIPD a été modifié afin de clarifier ce point.
L’ASFC a pris la décision d’harmoniser la date d’échéance des déclarations pour les EGV et les EFV à cinq jours ouvrables après que les marchandises ont été déclarées, afin de simplifier les dates d’échéance des déclarations de l’ensemble des programmes similaires. Afin de simplifier les paiements, l’ASFC a également pris la décision d’harmoniser la date d’échéance des paiements, et ce pour tous les PCC. Cela permettra d’établir une seule date d’échéance de paiement mensuel, soit 10 jours de semaine après le 17 du mois au cours duquel le relevé de compte a été établi.
En ce qui concerne la demande de consultation supplémentaire pour mieux comprendre les nouveaux cycles de facturation, y compris l’information qui figurera sur le relevé de compte mensuel, l’équipe de mobilisation des intervenants de la GCRA consultera les intervenants par l’entremise du GT PCC et au moyen des webinaires à l’intention du grand public au cours des mois précédant la V2 du système de la GCRA. Ces activités de sensibilisation ont pour but d’aider les PCC à mieux comprendre les nouveaux cycles de facturation qui auront une incidence sur eux.
Dans le cadre de la GCRA, l’ASFC acceptera le paiement électronique par carte de crédit, sur le PCG, pour des montants de moins de 5 000 $ ou par Interac en ligne. Le paiement peut également être fait à l’ASFC au moyen d’une entente de prélèvement automatique qui permet à l’ASFC d’effectuer chaque mois des prélèvements automatiques préautorisés à partir d’un compte bancaire du PCC, au moyen de l’EDI ou de services bancaires en ligne. De plus, les PCC seront toujours autorisés à payer au moyen de méthodes non électroniques à la frontière, même si l’ASFC fera la promotion du recours aux paiements électroniques.
L’ASFC travaille également en collaboration avec les institutions financières pour offrir d’autres options de paiement électronique aux importateurs non résidents (INR). L’Agence travaille actuellement sur l’ajout de nouvelles institutions financières des États-Unis et d’autres pays, et les INR peuvent continuer à verser des paiements par l’entremise de leurs courtiers qui agissent en leur nom. L’ASFC continuera également de travailler en collaboration avec les INR, au cas par cas, afin de déterminer des options viables de paiement électronique au moyen du système de la GCRA.
5. Changements dans les relations avec les courtiers en douane
L’ASFC a reçu un certain nombre de commentaires concernant le rôle important des courtiers en douane dans la facilitation des échanges. Bien que la GCRA apporte des modifications aux exigences relatives à la prestation de garantie pour le programme de MAP qui ne permettront plus aux importateurs d’avoir recours à la garantie de leur courtier en douane pour obtenir la mainlevée de leurs marchandises avant le paiement des droits, les courtiers en douane continueront de pouvoir effectuer des transactions au nom des importateurs, pourvu que les pouvoirs lui aient été délégués pour effectuer ces transactions dans le PCG.
6. Obligations internationales
L’ASFC a reçu des commentaires d’intervenants concernant les obligations internationales du Canada en vertu de l’Organisation mondiale des douanes (OMD), de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Plus précisément, les intervenants ont soulevé des préoccupations concernant le fait que l’ASFC effectue la transition vers le dépôt de la garantie financière des importateurs pour le programme de MAP, ce qui ne permettra plus aux importateurs d’avoir recours à la caution de leur courtier en douane alors que l’OMD promeut le recours aux courtiers en douane pour faciliter les échanges; les changements apportés au cycle de facturation ne respectent pas les obligations du Canada envers l’OMC en ce qui a trait à la simplification et de la facilitation des échanges; la GCRA ne respecte pas les articles de l’ACEUM relativement aux procédures douanières qui facilitent les échanges et aux procédures douanières accélérées des envois express (en particulier les articles 7.1, 7.7 et 7.8 de l’ACEUM).
Bien que l’OMD promeuve le recours aux courtiers en douane pour faciliter le commerce, parmi les obligations de l’OMD, aucune n’exige que les administrations douanières autorisent les courtiers en douane à garantir les droits et les taxes au nom des importateurs. Tel qu’il a été mentionné précédemment, dans le cadre de la GCRA, les courtiers en douane continueront d’être en mesure d’effectuer des transactions au nom des importateurs, sauf lorsqu’il s’agit de permettre aux importateurs d’utiliser leur caution pour participer au programme de MAP. De même, les changements apportés au cycle de facturation, y compris la date d’échéance harmonisée des paiements, visent à simplifier les processus pour les PCC et à faire en sorte que les processus facilitent le commerce. Parmi les obligations de l’OMC, rien n’interdit la simplification de la facturation et du paiement.
Tel qu’il a été conçu, le système de GCRA satisfait à chacune des dispositions suivantes du chapitre 7 de l’ACEUM :
- L’article 7.1, portant sur la facilitation des échanges, stipule que les parties doivent administrer les procédures douanières de manière à faciliter l’importation, l’exportation ou le transit des marchandises, en vue de réduire au minimum les coûts supportés par les négociants;
- L’article 7.7, portant sur la mainlevée des produits, stipule que les parties doivent adopter ou maintenir des procédures douanières simplifiées pour assurer une mainlevée efficace des marchandises;
- L’article 7.8, portant sur les envois express, stipule que les parties doivent adopter ou maintenir des procédures douanières particulières accélérées pour les envois express tout en maintenant des contrôles douaniers adéquats.
Bien que, pour les PCC, il puisse y avoir des coûts initiaux associés à la mise en œuvre de la GCRA tels qu’ils sont décrits dans l’ACA réglementaire, on s’attend à ce que, à long terme, les PCC tirent avantage des processus électroniques simplifiés et modernisés.
7. Mesure du rendement
L’ASFC a reçu plusieurs commentaires d’intervenants qui demandent à mieux connaître les IRC que le projet de la GCRA utilise pour surveiller l’état d’avancement de la GCRA, afin de s’assurer que les avantages escomptés sont réalisés comme prévu. L’ASFC effectue le suivi des IRC suivants :
- réduction du fardeau administratif pour les importateurs canadiens et les autres PCC (par exemple pourcentage des paiements annuels effectués au moyen de méthodes de paiement électronique);
- augmentation des recettes du gouvernement du Canada (par exemple des recettes supplémentaires générées chaque année à la suite de l’amélioration des approches de vérification et d’une amélioration de la conformité);
- meilleure efficacité de l’ASFC (par exemple réduction des coûts de maintenance ou des systèmes de TI pour la gestion des recettes et des processus commerciaux).
8. Calendrier et préparation de l’industrie
L’ASFC a reçu plusieurs commentaires d’intervenants ayant exprimé des préoccupations concernant la mise en œuvre de la V2 qui était initialement prévue en octobre 2023, puisque le mois d’octobre est souvent une période très chargée pour les PCC avant la période du temps des Fêtes. Les commentaires ont aussi exprimé des préoccupations concernant l’état de préparation des PCC pour une mise en œuvre de la V2 en octobre 2023, y compris un temps insuffisant pour enregistrer et établir la délégation appropriée dans le portail. En ce qui concerne le calendrier de mise en œuvre de la V2, en raison des préoccupations concernant l’état de préparation pour une date en octobre pour la V2, l’ASFC a pris la décision de déplacer la V2 à mai 2024. Ce changement devrait laisser suffisamment de temps à l’ASFC et aux PCC pour se préparer à la mise en œuvre de la V2. L’ASFC reconnaît que l’adaptation à un nouveau système informatique, en même temps que l’introduction des nouvelles exigences réglementaires, exerce une pression supplémentaire pour les PCC. En retardant la mise en œuvre de la V2 jusqu’à mai 2024, cela donnera également plus de temps aux PCC d’enregistrer et d’établir la délégation appropriée dans le portail. L’ASFC s’est engagée à mener des consultations plus détaillées avec les intervenants de l’industrie afin d’assurer une mise en œuvre réussie de la V2 en mai 2024.
De plus, l’ASFC continue d’aider les PCC à créer leur compte du PCG au moyen d’une stratégie de mobilisation exhaustive comprenant des présentations et des séries de webinaires destinées aux PCC, des activités de sensibilisation adaptées aux associations pour les aider à échanger de l’information avec leurs membres et une présence accrue aux points d’entrée. En se basant sur les leçons apprises à la suite du lancement de la V1, l’ASFC a également mis en œuvre des changements pour simplifier le processus d’inscription des importateurs afin de favoriser une intégration réussie.
L’ASFC surveille de près l’intégration des importateurs et des courtiers dans le PCG. L’Agence a établi des objectifs d’intégration (pour tous les importateurs et courtiers et pour les plus grands importateurs, par valeur financière et volume) afin de s’assurer qu’il y a suffisamment d’inscriptions pour la V2. Bien que les objectifs d’intégration des courtiers soient en voie d’être atteints, l’Agence continue de travailler fort pour atteindre les objectifs d’intégration des importateurs et intensifie ses efforts de mobilisation pour s’assurer que l’intégration est suffisante pour faciliter une mise en œuvre harmonieuse de la V2 en mai 2024.
Dans le cadre de la stratégie d’intégration de la GCRA, l’ASFC encourage également les importateurs à établir une délégation appropriée des pouvoirs dans le PCG. L’ASFC travaille en étroite collaboration avec la Société canadienne des courtiers en douane pour s’assurer que les pouvoirs appropriés ont été délégués aux courtiers pour qu’ils puissent effectuer des transactions dans les comptes de leurs clients afin de faciliter une transition sans heurt lors de la mise en service.
Commentaires relatifs à la GCRA (non liés à la réglementation)
Les commentaires reçus concernant le projet de la GCRA et ses processus connexes comprenaient, de façon plus générale, des commentaires sur : les fonctionnalités et les processus du système de la GCRA, ainsi que sur le calendrier de mise en œuvre de la V2; l’intégration et l’état de préparation des PCC; l’obligation pour les importateurs de déposer la garantie pour obtenir la mainlevée de leurs marchandises avant le paiement des droits; la formule de calcul de la garantie financière pour le programme de MAP; les questions et les préoccupations concernant plus particulièrement l’EFVM; les demandes d’information supplémentaire concernant les processus des INR.
Les commentaires reçus qui portent sur la GCRA, mais qui ne sont pas directement liés à l’initiative de réglementation, ont été regroupés en fonction des sujets suivants :
1. Préoccupations liées aux fonctionnalités, aux processus et à la mise en œuvre du système de la GCRA
L’ASFC a reçu un certain nombre de commentaires d’intervenants faisant état de préoccupations concernant le manque de précisions sur certains processus particuliers de la GCRA, l’approche de mise en œuvre de grande envergure selon laquelle les autres fonctionnalités de la GCRA seront accessibles sans que les anciens systèmes fonctionnent simultanément. L’ASFC a également reçu des commentaires d’intervenants qui mentionnent de possibles fonctionnalités qui pourraient être intégrées dans la GCRA, pour accroître les avantages de la communauté des PCC.
L’ASFC a réalisé une évaluation rigoureuse de l’état de préparation pour la V2. Le système de la GCRA sera prêt pour une mise en œuvre complète en mai 2024. À l’appui de cette évaluation de l’état de préparation, l’ASFC a effectué des mises à l’essai efficaces du système et a apporté des changements afin d’améliorer les processus du système et de résoudre les problèmes en cours de route. De plus, de février à juin 2023, l’ASFC réalise une simulation de l’expérience de la GCRA, au cours de laquelle des PCC volontaires participent aux simulations des processus opérationnels de la GCRA et aux interactions, dans un environnement non opérationnel. Cette simulation a été utile pour préparer les participants pour la V2; toutefois, la simulation a identifié quelques problèmes liés à certains processus opérationnels complexes de la GCRA que l’ASFC a résolus pour V2 en mai 2024. À la suite de la mise en œuvre de V2, l’Agence observera une période de soutien intensif pendant laquelle le système sera surveillé de près et tout problème imprévu sera résolu en priorité.
Afin de soutenir davantage l’ASFC et la préparation des PCC avant que la GCRA ne devienne le système d’enregistrement en mai 2024, l’ASFC a lancé la deuxième de la simulation de l’expérience de la GCRA le 16 octobre 2023 après la migration de la fonctionnalité V2 vers un environnement de préproduction. Grâce à cette simulation, les représentants de l’ASFC et un échantillon de PCC ont l’occasion de simuler des processus opérationnels et de se préparer à la transition vers la V2 de la GCRA. Les participants de l’ASFC à la simulation de l’expérience de la GCRA comprennent des représentants des secteurs de programme et des opérations régionales dans le cadre de la structure « modèle de l’ASFC » qui sont en mesure d’interagir avec le système de la même manière qu’ils s’y attendraient lorsque la GCRA entrera en production en mai 2024. Des employés supplémentaires de l’ASFC participent également à la fonctionnalité V2 de la GCRA pour aider leurs domaines de programme respectifs à mener à bien les activités de préparation commerciale. Les PCC commenceront à participer à la simulation de l’expérience de la GCRA au début de l’année 2024; ces derniers représentent un échantillon représentatif des types de PCC qui interagiront avec la GCRA lors de la mise en service de V2, y compris les courtiers en douane, les importateurs et les fournisseurs de sécurité financière.
De plus, l’ASFC continuera de travailler en collaboration avec les PCC, au moyen des forums existants comme le GT PCC, et la mobilisation ciblée d’associations et des séances sur la GCRA peuvent être planifiées et adaptées selon les besoins des organisations, sur demande. De plus, les documents de politique opérationnelle pertinents (mémorandums D) seront mis à jour avant la mise en service afin que les PCC puissent comprendre en quoi les processus opérationnels changeront, après la mise en œuvre.
En ce qui a trait à l’approche de mise en œuvre et au calendrier, l’ASFC connaît les inquiétudes qu’a soulevées la communauté des PCC concernant l’approche de mise en œuvre de grande ampleur de la V2. Toutefois, l’ASFC a effectué une analyse et a déterminé qu’il n’est pas possible d’exécuter la GCRA en parallèle avec les anciens systèmes, ce qui signifie que les autres fonctionnalités de base de la GCRA doivent être lancées en même temps que la V2. La V2 de la GCRA introduira un nouveau modèle de données qui est incompatible avec les anciens systèmes, de sorte que toute tentative pour exécuter des systèmes en parallèle serait extrêmement coûteuse à élaborer et aurait des répercussions sur la capacité de l’Agence à procéder comme prévu à la mise en service de la V2 du système de la GCRA. De plus, la technologie vieillissante de l’ASFC est fragile; par conséquent, le maintien en service des anciens systèmes pourrait également présenter des risques pour l’Agence puisque les systèmes pourraient connaître des problèmes qui pourraient avoir d’importantes répercussions sur les opérations.
Des recommandations sur les modifications ou les ajouts à apporter aux fonctionnalités du système ont été envoyées à l’équipe responsable du projet de la GCRA, aux fins d’examen, au fur et à mesure que la GCRA est mise en œuvre. Des possibilités d’améliorations seront déterminées dans les mois à venir.
2. Obligation de l’importateur à fournir une garantie financière
L’ASFC a reçu un certain nombre de commentaires d’intervenants qui ont exprimé des préoccupations concernant la transition vers le dépôt d’une garantie financière effectué par l’importateur, pour la participation au programme de MAP, et qui recommandent que l’ASFC continue d’accepter les cautions des courtiers en douane, ce qui simplifierait les échanges et diminuerait les coûts pour les importateurs. Si l’ASFC est consciente du fait que la transition vers le dépôt d’une garantie financière effectué par les importateurs constitue un changement considérable pour les importateurs qui utilisent actuellement la caution de leur courtier en douane, l’ASFC souhaite mettre fin à cette pratique pour éliminer les problèmes auxquels elle a été confrontée par le passé lorsqu’elle tentait de réclamer une caution auprès d’un courtier. Cette décision stratégique permettra à l’ASFC de recueillir des renseignements sur la garantie, ce qui est conforme à l’objectif de la GCRA visant à améliorer la garantie des recettes fiscales dans l’intérêt des Canadiens.
Grâce à l’utilisation du PCG, les importateurs, qui sont maintenant tenus de déposer une garantie financière, seront en mesure de surveiller l’utilisation de la garantie financière et recevront des notifications ou des « incitatifs » s’ils sont sur le point d’atteindre la limite de leur garantie. Cela simplifiera le processus pour les importateurs qui auront la possibilité de prendre connaissance des renseignements de leur compte de garantie plutôt que de dépendre de leur courtier en douane pour obtenir ces renseignements.
Afin de faciliter la transition vers les nouvelles exigences en matière de garantie financière pour le programme de MAP selon lesquelles les importateurs qui utilisent actuellement la caution de leur courtier en douane pour obtenir la mainlevée de leurs marchandises avant le paiement des droits seront tenus d’obtenir leur propre garantie, le règlement prévoit une période de transition de 180 jours pour accorder du temps aux importateurs pour qu’ils puissent obtenir une garantie d’un fournisseur de garantie ou faire un dépôt de garantie dans le PCG.
3. Programme de MAP – Exigences en matière de garantie financière et calculs
L’ASFC a reçu plusieurs commentaires d’intervenants qui ont fait part de leurs préoccupations et de leurs recommandations concernant la formule de calcul de la garantie financière pour le programme de MAP. Plus précisément, les intervenants ont soulevé des préoccupations concernant l’inclusion de la TPS/TVH dans la formule de calcul et ont recommandé que la garantie nécessaire soit calculée en fonction du numéro d’entreprise à neuf chiffres (entité juridique), plutôt que du compte d’importation/exportation, et que le seuil minimal du cautionnement soit abaissé.
Le calcul de la garantie financière nécessaire et du seuil minimal de la caution sera établi dans la politique opérationnelle de l’ASFC (les mémorandums D par exemple) et a été conçu en consultation avec les représentants de la communauté des PCC. Le calcul vise à s’assurer qu’il est possible pour tous les importateurs de déposer une garantie financière qui répond à leurs besoins et qui n’est pas trop lourde, tout en offrant une protection suffisante contre les défauts de paiement du gouvernement du Canada. La décision d’inclure la TPS a été prise pour améliorer la garantie sur les recettes fiscales importantes, ce qui profite aux Canadiens et représente mieux la dette totale due à l’État. À la suite de la mise en œuvre de la V2, l’ASFC surveillera de près les répercussions de ces décisions stratégiques afin de déterminer si elles sont efficaces et d’être au courant des répercussions imprévues et possibles qui pourraient en découler.
4. Préoccupations particulières liées aux EFVM
L’ASFC a reçu un certain nombre de commentaires liés au Programme des messageries – EFV, notamment des préoccupations concernant les désavantages concurrentiels possibles pour les participants au Programme des messageries – EFV et le moratoire sur le Programme des messageries – EFV; des questions sur des points de politique et de procédure en suspens; des recommandations pour d’autres solutions pour les importations commerciales dans le cadre du Programme de messageries – EFV ou d’un report pour exiger que les participants au Programme des messageries – EFV utilisent la GCRA lorsque les futures versions seront graduellement mises en œuvre.
En réponse à ces commentaires, il convient de souligner que la décision de l’ASFC d’imposer un moratoire sur les demandes dans le cadre du Programme des messageries – EFV se voulait être une mesure provisoire, pendant que l’Agence réalisait la modernisation du Programme des messageries – EFV. L’ASFC a également élaboré un autre processus qui sera établi dans la politique opérationnelle (par exemple les mémorandums D) de façon provisoire afin de faciliter la transition vers l’utilisation du PCG pour les participants au Programme des messageries – EFV. Lorsqu’il sera finalisé, le processus sera communiqué aux PCC par l’intermédiaire du groupe de travail sur l’EFVM et sur la GCRA, avant la V2. L’ASFC tient également des séances de mobilisation ciblées avec les intervenants du Programme des messageries – EFV afin de clarifier les questions relatives à la politique et aux procédures restées en suspens concernant la V2 du système de la GCRA, afin d’améliorer l’état de préparation des PCC en vue de la mise en œuvre.
5. Importateurs non-résidents (INR)
En réponse aux commentaires reçus où les intervenants demandaient plus de détails sur les processus pour les INR, dans le système de la GCRA, en particulier en ce qui concerne le paiement électronique, l’ASFC travaille en étroite collaboration avec ses homologues des États-Unis et du Mexique, où est basé un pourcentage important d’INR, afin de planifier des webinaires destinés aux INR pour qu’ils puissent mieux comprendre les incidences qu’aura sur eux la V2 du système de la GCRA.
Obligations relatives aux traités modernes et consultation et mobilisation des Autochtones
La proposition a été soumise à une évaluation des répercussions des traités modernes, conformément à la Directive du Cabinet sur l’approche fédérale pour la mise en œuvre des traités modernes. L’évaluation a porté sur la zone géographique et l’objet de l’initiative en lien avec les traités modernes en vigueur, et n’a pas conclu à l’existence de répercussions ou d’obligations potentielles liées à des traités modernes. L’Agence continuera d’évaluer les répercussions possibles au fur et à mesure de la mise en œuvre de nouveaux traités modernes.
Choix de l’instrument
Des modifications réglementaires étaient nécessaires pour permettre la communication et les paiements électroniques. En effet, le cadre réglementaire actuel de l’ASFC crée des exigences particulières en matière de communication et de paiement, ce qui, dans certains cas, oblige les PCC à utiliser d’anciens processus (par exemple en prévoyant l’obligation de présenter des documents sur papier). Les cycles de facturation et les dates d’échéance de paiement de l’ASFC sont définis aussi dans la réglementation actuelle, ce qui signifie que des changements doivent être apportés à cette réglementation pour se rapprocher du modèle envisagé.
Le nouveau Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques) précise l’obligation pour les PCC de fournir une preuve de garantie financière par voie électronique à l’Agence et établit les modalités de l’accord de sécurité entre le débiteur et la société de cautionnement. Il a été décidé que l’Agence établira les exigences par voie réglementaire, plutôt que de s’en remettre uniquement aux procédures opérationnelles ou de laisser l’industrie établir ses propres exigences. La méthode réglementaire a été choisie de manière à permettre à l’ASFC : (i) d’être certaine que la garantie financière fournie est suffisante pour dédouaner les marchandises d’un importateur ou satisfaire aux exigences du programme; (ii) de s’assurer que le contrat de garantie est légitime (par exemple conclu avec un fournisseur de garantie approuvé); (iii) de donner à l’ASFC beau jeu de faire une réclamation en vertu de la garantie si les dettes applicables ne sont pas payées.
Analyse de la réglementation
Avantages et coûts
Synthèse
Le rapport complet de l’analyse coûts-avantages mesure les coûts et les avantages attribués aux intervenants qui utiliseront la GCRA une fois qu’elle sera mise en œuvre. Les estimations figurant dans le présent document représentent l’incidence des règlements sur le gouvernement du Canada et sur les PCC, à savoir les importateurs, les courtiers en douane et les fournisseurs de garantie. Les règlements de la GCRA permettront des gains d’efficacité, tant pour le gouvernement que pour les PCC. La transition au nouveau programme entraînera des coûts, mais l’on prévoit que les avantages compenseront largement ces coûts.
Les avantages et les coûts se produisent sur une période de 10 ans et sont réduits à un taux d’actualisation de 7 %. Avec la mise en œuvre complète de la GCRA, les coûts pour tous les intervenants totaliseront 552,1 millions de dollars sur l’ensemble de la période de prévision (exercices de 2024-2025 à 2033-2034), ce qui équivaut à un coût annuel de 78,6 millions de dollars. Les avantages pour toutes les parties prenantes devraient totaliser 1,6 milliard de dollars sur 10 ans, ce qui équivaut à une valeur annualisée de 230,7 millions de dollars. Les avantages des règlements l’emportent sur les coûts de 1,07 milliard de dollars sur l’ensemble de la période de prévision, soit 152,1 millions de dollars par an.
Le cadre analytique
Le scénario de base
Le scénario de base renvoie à la situation qui se produirait en l’absence de toute mesure réglementaire et au maintien du statu quo. En l’absence des modifications réglementaires et du nouveau règlement, l’ASFC ne serait pas en mesure de lancer la GCRA, et l’ASFC serait tenue de continuer à utiliser les anciens processus conformes au règlement actuel, ce qui exige une administration considérable de la part de l’ASFC et des PCC. Dans la version de base, l’ASFC :
- ne serait pas autorisée à se fier aux communications électroniques et serait tenue de maintenir des communications sur papier avec les PCC;
- ne serait pas en mesure d’accepter un dépôt de garantie ou une confirmation de garantie par voie électronique;
- prescrirait de multiples dates d’échéance de paiement pour divers coûts associés à l’importation de marchandises, ce qui maintiendrait la confusion pour les bénéficiaires qui sont confrontés à de multiples dates d’échéance de paiement;
- suivrait des processus qui restent en décalage par rapport à d’autres pays.
La mise en œuvre de la GCRA ne verrait la réalisation d’aucun des avantages prévus pour l’Agence ou les PCC.
Le scénario de base présume également que la décision stratégique de l’ASFC, d’exiger que les participants au programme de mainlevée avant le paiement assurent leur propre garantie plutôt que d’utiliser celle de leurs courtiers en douane, serait mise en œuvre, peu importe si des changements réglementaires sont apportés.
Le scénario réglementaire
Dans le cadre du scénario réglementaire, le système de la GCRA sera entièrement mis en œuvre avec les modifications réglementaires et la nouvelle réglementation mise en place. Les PCC seront tenus de mettre à jour leurs systèmes internes ainsi que de suivre une formation du personnel sur le PCG et/ou l’EDI.
En particulier, les modifications réglementaires permettront :
- à l’ASFC et aux PCC d’abandonner les communications sur papier au profit des communications électroniques;
- aux PCC d’afficher un dépôt de garantie par voie électronique ou de fournir une confirmation qu’ils ont reçu une garantie;
- à l’ASFC de faire une réclamation contre la garantie d’un PCC en cas de défaut de paiement et si tous les efforts pour recouvrer le montant en souffrance sont infructueux;
- à l’ASFC à introduire une nouvelle date d’échéance de paiement harmonisée pour toutes les transactions qui ont lieu au cours d’une seule période de facturation;
- à l’ASFC de réduire les obstacles administratifs et les frais généraux nécessaires à l’importation de marchandises;
- aux PCC de bénéficier d’une plus grande facilité à faire affaire avec l’ASFC, ce qui leur permettra de réaliser des économies et de réduire les pertes de revenus.
La différence entre le scénario de base et le scénario réglementaire est l’incidence progressive (coûts et avantages) du passage de l’ASFC à un système électronique.
Exigences dans les règlements : Comparaison de scénario de base et scénario réglementaire
Tableau 1 : Exigences contenues dans le scénario de base par rapport à celles contenues dans le scénario réglementaire. Le tableau suivant présente les exigences du scénario de base par comparaison à celles du scénario réglementaire.
Exigence | Scénario de base | Scénario réglementaire |
---|---|---|
Paragraphe 5(1) : Toute garantie doit être donnée au moyen du système électronique spécifié par le ministre | Le processus est entièrement basé sur le papier. Les transactions électroniques ne sont pas autorisées. | Seules les transactions électroniques seraient autorisées sauf conditions particulières. |
Paragraphe 5(2) : Exigences en matière d’information | Il s’agit de renseignements, fournis à l’aide de processus manuels, qui doivent figurer dans une caution douanière D120 et qui sont déjà requises par la réglementation en vigueur :
|
En vertu du nouveau règlement, les informations seront fournies par voie électronique, ce qui entraînerait des économies de coûts. |
|
||
Article 6 : Copie du contrat de garantie | L’ASFC reçoit une copie par défaut. | Dans le scénario réglementaire, l’ASFC demandera une copie par exception, supprimant ainsi l’obligation pour les PCC de fournir des copies des accords, sauf sur demande. |
Article 7 : Résiliation du contrat de garantie | La disposition prévoit que la caution donne un préavis de 30 jours de la date de résiliation du contrat de garantie. | Cette disposition se poursuivra dans le cadre du scénario réglementaire, mais est désormais possible par voie électronique. |
Paragraphe 8(2) : Demande | L’ASFC peut transmettre à la caution un avis de réclamation, accompagné de tout autre document ou renseignement à l’appui de la réclamation, si le débiteur n’a pas payé un montant qu’il doit au jour où le montant est exigible. | Cette disposition relative au processus d’exécution se poursuivra et l’ASFC fera appliquer les conditions du contrat de garantie dans le scénario réglementaire. |
Paragraphe 8(3) : Délai ou prescription | L’ASFC doit envoyer l’avis de réclamation dans l’année suivant la date d’expiration ou de résiliation de l’entente. | Cette disposition relative au délai de prescription se poursuivra dans le scénario réglementaire, et l’ASFC peut toujours faire des réclamations pour le cautionnement en douane D120. |
Paragraphe 9(2) : Détermination par le ministre | Si la caution fournit des renseignements pour réfuter l’avis de réclamation, l’ASFC doit examiner les renseignements, prendre une décision et aviser la caution de sa décision. | Cette détermination relative à la détermination se poursuivra dans le scénario réglementaire. Il s’agit d’une pratique opérationnelle, et le défaut d’aviser le fournisseur de garantie de la détermination de l’ASFC signifie que la demande n’est jamais satisfaite. |
Mise à jour des renseignements | Si un débiteur apporte un changement à un cautionnement douanier, il doit obtenir un avenant ou un endossement du fournisseur de cautionnement pour enregistrer le changement, puis envoyer une copie au bureau physique de l’ASFC. | Il n’y a pas d’exigence réglementaire stipulant que l’importateur ou le fournisseur de garantie doit fournir à l’ASFC des renseignements à jour si des changements sont apportés dans le contrat de garantie. Bien qu’il n’y ait pas d’exigence réglementaire, l’ASFC encouragera fortement les importateurs et les fournisseurs de garantie à fournir à l’Agence des renseignements à jour afin de s’assurer que l’importateur peut continuer à obtenir la mainlevée de ses marchandises avant le paiement des droits. |
Interventions des intervenants
Les intervenants touchés ont été consultés au sujet de la GCRA et des modifications réglementaires connexes depuis 2018, notamment les groupes de travail et sous-groupes de travail des PCC, dans le cadre d’événements de mobilisation. Grâce à ces consultations, les PCC ont eu l’occasion de discuter de la façon dont la GCRA modifiera les exigences commerciales clés et la façon dont ils font affaire avec l’ASFC, ainsi que des coûts et des avantages associés à ces changements.
Les nouveaux services, interfaces, fonctionnalités et solutions rendus possibles par la GCRA visent à satisfaire aux besoins de divers groupes d’intervenants en changeant la façon dont les importateurs déclarent les marchandises importées au Canada. Toutefois, la plupart des intervenants auront besoin de temps pour se préparer et se conformer aux nouvelles obligations, ainsi que de les comprendre. En raison de la pandémie de COVID-19 et des perspectives économiques générales incertaines, les intervenants sont plus que jamais préoccupés par les coûts qu’ils devront assumer à la suite de la mise en œuvre de la GCRA, et ils s’inquiètent de trouver le bon équilibre.
Gouvernement du Canada / Agence des services frontaliers du Canada
Au sein de l’ASFC, de nombreuses directions générales et nombre de groupes opérationnels participeront à l’adoption des nouveaux processus de la GCRA ainsi qu’à l’utilisation des nouveaux outils et des nouvelles solutions soutenus par les changements réglementaires. Ces contributions mettent l’ASFC en position d’améliorer sa capacité à fournir des services d’importation commerciale grâce à un gain d’efficacité et de productivité, ce qui entraînerait des économies de coûts et une augmentation des revenus pour le gouvernement du Canada.
Partenaires de la chaîne commerciale (PCC)
Les partenaires de la chaîne commerciale (PCC) touchés ont participé à d’importantes consultations durant la mise au point et la conception de la GCRA, notamment :
Importateurs et les courtiers en douane
Les importateurs pourront suivre un processus plus simple pour soumettre leur déclaration par voie électronique en utilisant le PCG ou l’EDI. Grâce à la capacité d’interagir avec l’ASFC par voie électronique, les importateurs bénéficieront d’économies de coûts découlant de ces processus simplifiés et électroniques. Les importateurs tireront également profit de la simplification de la facturation et des paiements par l’introduction de nouveaux cycles de facturation et d’une date d’échéance de paiement harmonisée, ainsi que d’un processus électronique simplifié pour afficher la garantie financière en vue de la participation au programme de mainlevée avant le paiement. De même, ces gains d’efficacité et processus simplifiés profiteront également aux courtiers en douane, étant donné que ceux-ci sont souvent embauchés par les importateurs pour mener des affaires en leur nom.
Autres PCC
D’autres PCC, comme les exploitants de boutiques hors taxes, tireront également profit des économies réalisées grâce à des processus simplifiés et électroniques. En outre, ceux qui sont tenus de déposer une garantie financière auprès de l’ASFC pour satisfaire aux exigences de leur programme bénéficieront de la possibilité de le faire par voie électronique.
Fournisseurs de garantie
Les exigences relatives à la mise en place d’une garantie pour le programme de mainlevée avant le paiement ne permettront plus aux importateurs d’utiliser le cautionnement de leur courtier en douane, ce qui réduira les pertes de revenus éventuelles du gouvernement du Canada. À sa place, les fournisseurs de garantie devront assumer la responsabilité des droits non payés dus par les importateurs qu’ils acceptent de garantir par l’intermédiaire d’un accord de garantie.
Estimation des avantages et des coûts
Les modifications réglementaires et le nouveau règlement profiteront principalement au gouvernement du Canada grâce à des gains d’efficacité et à une augmentation des revenus découlant du passage aux communications électroniques avec les PCC. Le passage aux communications électroniques entre l’ASFC et les PCC devrait diminuer considérablement les coûts administratifs pour tous les intervenants et permettra à l’Agence de consacrer plus de temps à la vérification des transactions. Les coûts associés à la mise en œuvre des modifications réglementaires incomberont principalement à l’ASFC, qu’il s’agisse des coûts initiaux liés à la mise en œuvre ou des coûts récurrents liés à la maintenance du système de la GCRA. On s’attend également à ce que les PCC (plus précisément les importateurs) engagent certains coûts une fois que le système de la GCRA sera entièrement mis en œuvre, puisqu’ils auront besoin de mises à jour informatiques et de formation pour se familiariser avec le système de la GCRA.
Avantage | Explication de l’avantage | Intervenants visés |
---|---|---|
Réduction des coûts administratifs | Une fois la GCRA mise en œuvre, la plupart des formulaires papier seront éliminés et de nombreuses activités seront simplifiées. On s’attend à ce que les coûts administratifs (par exemple le coût de soumettre un formulaire papier à l’ASFC) soient réduits. | PCC |
Recettes provenant des vérifications supplémentaires effectuées | Le processus de collecte et d’analyse des données pour les vérifications se fait actuellement sur papier. En passant à un système électronique, ces tâches seront simplifiées puisque la GCRA recueillera et analysera automatiquement les données des vérifications, ce qui augmentera les revenus de l’ASFC. | Gouvernement du Canada |
Recettes provenant de rendements plus élevés par vérification | La méthode de la GCRA permettant de cibler les vérifications selon des techniques analytiques avancées optimisera le rendement des vérifications et réduira le temps consacré par les agents aux vérifications à faible rendement. Elle augmentera également le rendement des vérifications ciblées en ajustant automatiquement toutes les transactions non conformes pour un importateur donné selon les résultats de la vérification, générant ainsi des revenus plus élevés. |
Gouvernement du Canada |
Économies associées aux nouvelles approches de vérification | L’ASFC pourra vérifier un plus grand nombre de cas grâce aux analyses avancées et aux vérifications des systèmes prévues avec l’utilisation de la GCRA. | Gouvernement du Canada |
Revenus attribués à une conformité accrue | L’ASFC compte sur les importateurs pour évaluer leurs propres droits et taxes dus en fonction de leur interprétation des tarifs douaniers. La GCRA permettra aux PCC d’évaluer correctement leurs propres taxes et droits dus. | Gouvernement du Canada |
Revenus provenant de l’amélioration du recouvrement des créances irrécouvrables | Avec un système papier, l’ASFC n’est pas en mesure de recouvrer tous les droits et toutes les taxes dus. La GCRA utilisera un signal d’alerte préventif pour repérer les entreprises qui présentent un risque élevé de défaut de paiement, ce qui permettrait d’accélérer les efforts de recouvrement. | Gouvernement du Canada |
Réduction du coût du travail de bureau | Le passage à la GCRA permettra d’éliminer la plupart des formulaires papier et des tâches manuelles, d’automatiser les activités de routine et à forte intensité de main-d’œuvre ainsi que de transférer la responsabilité de certaines activités aux clients grâce au portail libre-service en ligne. | Gouvernement du Canada |
Réduction des coûts de maintenance des systèmes de TI de gestion des échanges commerciaux et des revenus | Il y a actuellement 33 systèmes qui appuient les processus commerciaux à l’ASFC, dont plusieurs sont désuets et ne sont pas en mesure de répondre aux besoins actuels. La GCRA remplacera 15 de ces systèmes, ce qui réduirait considérablement les coûts de maintenance et de soutien technique. | Gouvernement du Canada |
Réduction des coûts liés à la présentation des garanties financières par voie électronique | À la suite de la mise en œuvre de la GCRA, les groupes des PCC seront tenus de présenter des garanties par voie électronique. | PCC |
Coût | Explication du coût | Intervenants visés |
---|---|---|
Prestation de la GCRA | Coûts de fonctionnement annuels de la GCRA, y compris la maintenance continue. | Gouvernement du Canada |
Mise à jour des systèmes internes | La GCRA introduira de nouvelles dates d’échéance pour les déclarations, des périodes de facturation, une période de correction sans pénalité et une date d’échéance harmonisée des paiements afin de simplifier les processus de facturation et de paiement. Cela nécessitera que les importateurs et les PCC mettent à jour leurs systèmes informatiques et de déclaration. | PCC |
Coûts de transition et de formation | Le programme de la GCRA nécessitera de la formation ou l’embauche d’employés, en particulier de personnes qui ont de l’expérience avec les systèmes de TI et la soumission électronique de données. La GCRA est un système entièrement nouveau et, bien que le coût de la formation ne devrait pas être élevé, de nombreux intervenants devront en assumer les frais. Ce coût est attribuable à la réglementation, puisque sans la réglementation il n’y aurait pas de GCRA. |
Cautionnements et PCC |
Mise en œuvre, communications et sensibilisation | Mettre à jour les mémorandums et les instruments de travail de l’ASFC, ainsi que répondre aux demandes d’orientation fonctionnelle. | Gouvernement du Canada |
Résultats
Les avantages et les coûts du programme de la GCRA sont estimés sur une période de 10 ans et sont actualisés à un taux de 7 %. Avec la mise en œuvre complète, les coûts pour tous les intervenants se chiffreront à 552,1 millions de dollars sur toute la période de prévision (exercices financiers de 2024-2025 à 2033-2034), soit un coût annuel de 78,6 millions de dollars.
Les avantages pour tous les intervenants devraient totaliser 1,6 milliard de dollars sur 10 ans, soit environ 230,7 millions de dollars par an. Dans l’ensemble, les avantages du projet dépassent les coûts de 1,07 milliard de dollars, ce qui équivaut à une valeur annualisée de 152,1 millions de dollars.
En ventilant davantage les résultats, les coûts pour l’industrie totaliseront 207,5 millions de dollars sur 10 ans (29,5 millions de dollars annualisés), tandis que les avantages totaliseraient 612,2 millions de dollars sur 10 ans (87,2 millions de dollars annualisés). Pour le gouvernement du Canada, les coûts s’élèveront à 344,6 millions de dollars (49,1 millions de dollars annualisés) et les avantages totaliseront 1,01 milliard de dollars (143,5 millions de dollars annualisés) au cours des 10 prochaines années.
Analyses de répartition et de sensibilité
Bien que l’objectif général des modifications réglementaires et du nouveau Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques) soit de rendre les processus associés à l’évaluation et à la perception des droits et des taxes sur les marchandises importées plus simples et plus efficaces, les répercussions de ces améliorations sur les PCC peuvent varier. Les données de Statistique Canada indiquent qu’environ 97 % des entreprises opérant dans les industries qui échangent des biens (SCIANréférence 19, 41, 44) sont considérées comme des petites entreprises; 98 % des entreprises des PCC (SCIAN 48-49) sont considérées des petites entreprises, alors qu’environ 96 % des cautions sont considérées comme des petites entreprises. L’utilisation de cette proportion génère environ 221 160 importateurs, 36 598 autres PCC et 1 633 cautions qui sont de petites entreprises qui devraient être touchées par la GCRA.
Il se peut qu’un petit nombre de PCC n’aient pas accès au PCG en raison de leur situation géographique (par exemple un accès limité à Internet) ou pour des raisons religieuses, entre autres. Ces PCC seront autorisés à continuer d’utiliser des processus papier pour satisfaire à leurs exigences réglementaires auprès de l’ASFC s’il est déterminé qu’ils répondent aux circonstances exceptionnelles ne leur permettant pas de se conformer aux exigences électroniques décrites dans la réglementation. En outre, tout PCC peut décider de faire appel à un fournisseur de services pour soumettre en son nom la documentation à l’ASFC par voie électronique en utilisant la GCRA afin de s’assurer qu’il reste conforme à ses obligations, et ne pas nécessairement utiliser le PCG lui-même.
Les avantages et les coûts des modifications réglementaires sont très probablement tributaires des hypothèses qui sous-tendent l’analyse. Une analyse de sensibilité a été effectuée pour évaluer les incidences qu’aurait une augmentation de 10 % du nombre d’expéditions prévues au cours de la période de prévision, d’une augmentation de 10 % du nombre de vérifications effectuées par le gouvernement, et d’une augmentation de 10 % des coûts de maintenance et d’exploitation de la GCRA.
Cette analyse de sensibilité suppose que les avantages de la GCRA seront de 1,73 milliard de dollars sur 10 ans, tandis que les coûts s’élèveront à 583,6 millions de dollars. Les avantages de la GCRA continueront de l’emporter sur les coûts, l’impact total étant de 1,15 milliard de dollars en valeur actuelle (dollars de 2020) sur 10 ans, soit 163,3 millions de dollars par an.
Énoncé des coûts et avantages (obligatoire pour les propositions ayant une incidence importante sur les coûts)
- Nombre d’années : 10 (de 2024 à 2033)
- Année de base pour l’établissement des coûts : en dollars canadiens de 2020
- Année de base de la valeur actuelle : en dollars canadiens de 2024
- Taux d’actualisation : 7 %
Intervenants touchés | Description de l’avantage | Première année | Année 5 | Année 10 | Total (VA) | Valeur annuelle |
---|---|---|---|---|---|---|
Importateurs et autres PCC | Réduction des coûts administratifs pour les importateurs canadiens et autres PCC | 49 749 829 $ | 39 791 560 $ | 30 098 184 $ | 391 955 621 $ | 55 805 662 $ |
Gouvernement | Recettes provenant des vérifications supplémentaires effectuées | 28 342 531 $ | 23 313 112 $ | 18 262 166 $ | 229 752 172 $ | 32 711 541 $ |
Recettes provenant de rendements plus élevés par vérification | 10 607 464 $ | 8 725 155 $ | 6 834 407 $ | 85 985 742 $ | 12 242 435 $ | |
Économies associées aux nouvelles approches de vérification | 26 484 111 $ | 26 455 935 $ | 18 862 649 $ | 252 421 296 $ | 35 939 114 $ | |
Revenus attribués à une conformité accrue | 11 123 798 $ | 29 247 101 $ | 21 979 611 $ | 250 670 814 $ | 35 689 884 $ | |
Revenus provenant de l’amélioration du recouvrement des créances irrécouvrables | 2 448 266 $ | 3 409 375 $ | 2 723 542 $ | 31 202 287 $ | 4 442 504 $ | |
Réduction du coût du travail de bureau | 12 402 625 $ | 10 738 153 $ | 9 039 868 $ | 106 101 886 $ | 15 106 522 $ | |
Réduction des coûts de maintenance des systèmes de TI de gestion des échanges commerciaux et des revenus | 3 495 314 $ | 6 013 268 $ | 4 733 611 $ | 51 870 864 $ | 7 385 244 $ | |
Importateurs et autres PCC | Effectuer les garanties financières par voie électronique | 29 303 066 $ | 22 355 169 $ | 15 938 926 $ | 220 219 348 $ | 31 354 281 $ |
Tous les intervenants | Total des avantages | 173 957 003 $ | 170 048 828 $ | 128 472 965 $ | 1 620 180 029$ | 230 677 187 $ |
Intervenants touchés | Description des coûts | Année 1 | Année 5 | Année 10 | Total (VA) | Valeur annuelle |
---|---|---|---|---|---|---|
Gouvernement | Prestation de la GCRA | 38 690 385 $ | 31 949 835 $ | 25 150 730 $ | 314 899 340 $ | 44 834 582 $ |
Importateurs et autres PCC | Mise à jour des systèmes internes | 55 412 063 $ | 7 750 117 $ | 5 525 727 $ | 121 599 153 $ | 17 312 984 $ |
Importateurs, autres PCC et cautions | Coûts de transition et de formation | 85 898 837 $ | 0 $ | 0 $ | 85 898 837 $ | 12 230 062 $ |
Gouvernement | Mise en œuvre, communications et sensibilisation | 29 719 626 $ | 0 $ | 0 $ | 29 719 626 $ | 4 231 406 $ |
Tous les intervenants | Total des coûts | 209 720 910 $ | 39 699 953 $ | 30 676 456 $ | 552 116 955 $ | 78 609 033 $ |
Incidences | Année 1 | Année 5 | Année 10 | Total (VA) | Valeur annuelle |
---|---|---|---|---|---|
Total des avantages | 173 957 003 $ | 170 048 828 $ | 128 472 965 $ | 1 620 180 029 $ | 230 677 187 $ |
Total des coûts | 209 720 910 $ | 39 699 953 $ | 30 676 456 $ | 552 116 955 $ | 78 609 033 $ |
INCIDENCE NETTE | -$35,763,907 $ | $130,348,876$ | $97,796,508 $ | $1,068,063,074 $ | $152,068,153 $ |
Impacts qualitatifs
Bien qu’il existe de nombreux coûts et avantages quantifiés associés à la mise en œuvre complète de la GCRA, il existe également des impacts qualitatifs associés au projet et aux modifications réglementaires associées. Ceux-ci sont détaillés dans le tableau 7.
Impacts qualitatifs | |
---|---|
PCC | Article 6 : Copie du contrat de garantie Dans le cadre du processus papier actuel, l’ASFC reçoit par défaut une copie de l’accord de garantie. Selon le nouveau scénario, l’ASFC demandera une copie par exception, supprimant ainsi l’obligation pour les PCC de fournir des copies des ententes à moins qu’elles ne soient demandées. Cela ne peut entraîner que des économies mineures pour les PCC et n’est donc pas monétisé dans ce rapport. |
Lentille des petites entreprises
Il y aura des avantages importants du programme GCRA pour les petites entreprises, d’autant plus que de nombreuses activités seront simplifiées pour les PCC avec la GCRA, de sorte que les coûts associés aux exigences administratives et au travail de bureau de l’ASFC seront réduits. Cependant, il y a certains coûts d’administration et d’observation qu’ils devront absorber afin d’interagir avec succès avec l’ASFC après la transition vers la GCRA. Par exemple, les importateurs et les PCC seront tenus de mettre à jour leurs systèmes informatiques internes afin de communiquer par voie électronique avec l’ASFC. En outre, les importateurs, les PCC et les fournisseurs de garanties devront suivre une formation sur les nouveaux systèmes afin de se familiariser avec la GCRA. Bien que ces tâches représentent un coût pour les intervenants, l’ASFC s’attend à ce qu’il y ait d’importants gains de productivité en passant à un système électronique. Une fois le système de la GCRA entièrement mis en œuvre, il est prévu que les petites entreprises bénéficieront de ces gains d’efficacité.
L’ASFC offrira certaines flexibilités aux petites entreprises afin d’atténuer les nouveaux coûts de conformité. Par exemple, les PCC verront leurs coûts administratifs réduits en certifiant la sécurité financière par voie électronique, ce qui leur permettra de gagner du temps par rapport au format papier. Néanmoins, les importateurs qui ne sont pas en mesure de se conformer aux exigences électroniques pourront utiliser les anciens processus pour répondre à leurs exigences comptables dans des circonstances exceptionnelles. De plus, une période de transition sera établie pour permettre aux importateurs qui souhaitent que leurs marchandises soient dédouanées avant le paiement une fois que la V2 du système de la GCRA sera mise en œuvre.
Bien que l’ASFC recueille des données sur le nombre total d’importateurs (228 000), il n’existe pas actuellement de données fiables indiquant le nombre de personnes employées chez les importateurs qui font affaire avec l’ASFC. De plus, il est difficile d’établir la proportion de ceux-ci qui seront de petites, de moyennes ou de grandes entreprises. Par conséquent, des données de Statistique Canada ont été utilisées pour déterminer le nombre de petites entreprises qui seront touchées par le règlement.
Les données de Statistique Canada indiquent que, en 2021, les trois principales industries (en ce qui concerne la valeur des importations de biens au Canada) étaient les entreprises travaillant dans le commerce de gros (SCIAN 41), la fabrication (SCIAN 31-33) et le commerce de détail (SCIAN 44-45)référence 20.
Petites entreprises (0-99) | Moyennes entreprises (100 +) | |
---|---|---|
Commerce de gros (41) note a du tableau c8 | 56 661 | 1 229 |
Fabrication (31-33) | 47 132 | 3 455 |
Commerce de détail (44-45) | 140 207 | 2 896 |
Total | 244 000 | 7 580 |
Pourcentage | 97 | 3 |
Note(s) du tableau c8
|
Ces estimations indiquent qu’environ 97 % des entreprises canadiennes sont classées comme petites entreprises (comptant moins de 100 employés). Cette proportion ne varie pas de façon significative selon l’industrie. En appliquant ce pourcentage au nombre total d’importateurs (228 000), l’ASFC estime que le nombre de petites entreprises qui importent au Canada s’élève à environ 221 160.
De même, l’ASFC garde la trace du nombre total de PCC touchés par le règlement (36 598), mais elle ne fait pas la distinction entre les petits, moyens et grands PCC. En utilisant les données de Statistique Canada, on estime que la majorité des PCC qui seront touchés par le règlement opèrent dans les industries du transport et de l’entreposage (SCIAN 48-49), où 98 % sont considérés comme des petites entreprises.
Petites entreprises (0-99) | Moyennes entreprises (100 +) | |
---|---|---|
Transport et entreposage (48-49) note b du tableau c9 | 66 586 | 1 237 |
Pourcentage | 98 | 2 |
Note(s) du tableau c9
|
L’ASFC ne recueille pas de données sur le nombre de fournisseurs de garantie, mais le nombre de petites entreprises qui seront touchées par les règlements est estimé à 1 633 (sur un total de 1 702 fournisseurs de garantie).
Résumé sur les petites entreprises
Pour estimer l’incidence sur les petites entreprises, les coûts et avantages totaux estimés ont été multipliés par la part des petites entreprises dans le nombre total d’entreprises par secteur concerné.
- Nombre de petites entreprises touchées : 258 659
- Nombre d’années : 10 (de 2024 à 2033)
- Année de base pour le calcul des coûts : 2020
- Année de base de la valeur actuelle : 2024
- Taux d’actualisation : 7 %
Activité | Valeur annuelle | Valeur actuelle |
---|---|---|
Mise à jour des systèmes internes (importateurs) | 14 491 412 $ | 101 781 616 $ |
Mise à jour des systèmes internes (PCC) | 2 326 126 $ | 16 337 735 $ |
Formation sur la GCRA (importateurs) | 10 170 651 $ | 71 434 398 $ |
Formation sur la GCRA (PCC) | 1 632 568 $ | 11 466 474 $ |
Formation sur le système de GCRA (fournisseur de garantie) | 75 923 $ | 533 252 $ |
Coût total de la conformité | 28 696 680 $ | 201 553 474 $ |
Activité | Valeur annuelle | Valeur actuelle |
---|---|---|
Économies administratives grâce à la soumission électronique (importateurs) | (46 710 773 $) | (328 076 926 $) |
Économies administratives grâce à la soumission électronique (PCC) | (7 497 899 $) | (52 662 102 $) |
Économies administratives pour fournir une preuve de caution sur la base d’accords entre le débiteur et le PCC (importateurs) | (26 244 339 $) | (184 329 253 $) |
Économies administratives pour fournir une preuve de caution sur la base d’accords entre le débiteur et le PCC (PCC) | (4 212 677 $) | (29 588 079 $) |
Total des coûts administratifs | (84 665 687 $) | (594 656 360 $) |
Totaux | Valeur annuelle | Valeur actuelle |
---|---|---|
Coût total (toutes les petites entreprises touchées) | (55 969 007 $) | (393 102 885 $) |
Coût par petite entreprise touchée | (210 $) | (1 520 $) |
Règle du « un pour un »
La règle du « un pour un » s’applique, puisqu’il y a une diminution progressive du fardeau administratif pour les entreprises. Bien qu’un nouveau titre réglementaire soit créé, il ne sera pas compté comme un ajout aux fins de la règle du « un pour un ». On s’attend à ce que la réduction moyenne annualisée des coûts d’administration soit de 34 378 200 $ en dollars de 2012 et actualisée à 2012 en utilisant un taux d’actualisation de 7 %.
Les paragraphes suivants décrivent l’analyse et l’application de la règle du « un pour un » pour chacun des deux instruments réglementaires.
Règlement modifiant certains règlements relevant de l’Agence des services frontaliers du Canada
La règle du « un pour un » s’applique, puisqu’il y a une diminution progressive du fardeau administratif pour les entreprises, et la proposition est considérée comme un fardeau en vertu de la règle. Aucun titre réglementaire n’est abrogé ou introduit. La diminution annuelle du fardeau administratif est de 22 011 238 $ en dollars de 2012 et actualisée à 2012 en utilisant un taux d’actualisation de 7 %.
À l’heure actuelle, les PCC utilisent des formulaires papier pour soumettre à l’ASFC des demandes de décisions anticipées, de cotisations et de rajustements, entre autres demandes ou communications. Bien que la plupart de ces documents soient soumis par les importateurs ou un fournisseur de services au nom d’un importateur, d’autres PCC (par exemple les courtiers en douane et les exploitants d’entrepôts) sont également tenus de soumettre à l’ASFC des documents sur papier, comme des formulaires de demande pour obtenir un agrément.
Une fois la GCRA mise en œuvre, presque tous les formulaires papier seront éliminés, et de nombreuses activités seront simplifiées pour les PCC. Par conséquent, on s’attend à ce que les coûts associés aux exigences administratives et au travail de bureau de l’ASFC (par exemple le coût de la présentation d’un formulaire papier à l’ASFC, les heures supplémentaires qu’il faut à un employé pour remplir un formulaire papier par opposition à un formulaire électronique) pour les PCC soient réduits.
Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques)
La règle du « un pour un » s’applique, puisqu’il y a une diminution progressive du fardeau administratif pour les entreprises. Bien qu’un nouveau titre réglementaire soit créé, les dispositions entraînent un allégement du fardeau administratif, de sorte que le nouveau règlement ne sera pas compté comme un ajout aux fins de la règle du « un pour un ». La diminution moyenne annualisée du fardeau administratif est de 12 366 962 $ en dollars de 2012 et actualisée à 2012 à l’aide d’un taux d’actualisation de 7 %.
À l’heure actuelle, les PCC doivent fournir à l’ASFC une copie papier des contrats de garantie. La modification réglementaire supprimera l’obligation pour les PCC de fournir des copies des contrats, et l’ASFC pourrait plutôt demander une copie par exception.
Coopération et harmonisation en matière de réglementation
La mise au point du système de la GCRA a été éclairée par les pratiques exemplaires et les initiatives d’autres agences de services frontaliers. Plus précisément, l’ASFC a engagé des discussions avec le United States Customs and Border Protection (US CBP) pour comprendre les leçons tirées de leur expérience d’une initiative semblable, soit l’Automated Commercial Environment (ACE), et pour s’assurer que les harmonisations nécessaires se poursuivront de sorte à assurer un commerce ininterrompu. Cette coopération comprenait également des discussions sur l’approche réglementaire particulière du US CBP, utilisée pour tirer les grandes leçons de l’ACE.
Évaluation environnementale stratégique
Le nouveau règlement et les modifications apportées aux règlements existants n’ont pas d’incidences environnementales singulières. Comme les changements permettent aux PCC et à l’ASFC de communiquer par voie électronique et d’éliminer nombre de processus manuels qui sont principalement sur papier, les conséquences environnementales seront positives, puisqu’il y aura une réduction du nombre de documents sur papier.
Analyse comparative entre les sexes plus
L’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) et d’autres problèmes de redistribution ont été examinés dans le cadre des politiques et programmes de l’ASFC, tant au niveau de la conception que de l’exécution. Les modifications réglementaires et le nouveau règlement ne changeront pas les publics visés par l’ASFC. De même, l’ASFC a pris l’initiative de tenir compte des besoins des PCC lors de la conception de solutions par l’entremise de son GT PCC (et de ses sous-groupes de travail) et du Conseil consultatif sur la gestion des recettes de l’Agence.
Dans le cadre de la mise au point de la GCRA, l’ASFC a tenu compte de l’incidence que l’emplacement géographique des PCC pourrait avoir sur leur capacité à répondre aux exigences clés des modifications réglementaires et des nouveaux règlements (par exemple un accès limité à Internet étranglerait leur capacité à transmettre de l’information par voie électronique à l’ASFC). Bien que l’ASFC estime que cette incidence touchera un très faible nombre de PCC, l’Agence s’attend que ces importateurs choisissent de recourir à un fournisseur de services pour les aider à respecter leurs obligations électroniques et à communiquer avec l’ASFC (et beaucoup le font déjà). L’ASFC a prévu aussi une exception dans le règlement permettant aux PCC de continuer d’utiliser des processus sur papier advenant que le ministre détermine qu’ils ne sont pas en mesure de se conformer aux exigences électroniques en raison de facteurs indépendants de leur volonté.
Bien que les modifications apportées par l’ASFC à la garantie financière obligeront les importateurs et autres PCC à utiliser des moyens électroniques à des fins de sécurité, certaines difficultés d’ordre personnel (par exemple l’âge, la capacité, la langue) pourraient avoir une incidence sur la capacité de certains PCC à passer aux processus électroniques. En conséquence, l’ASFC a envisagé des stratégies pour simplifier autant que possible l’utilisation du système électronique par tous les intervenants, notamment en assurant l’accessibilité du PCG et d’autres documents pertinents pour les PCC. Par exemple, l’Agence a procédé à d’importants examens des documents de formation pour s’assurer qu’ils respectent la Norme sur l’accessibilité des sites Web la plus récente et qu’ils sont entièrement accessibles à tous les groupes touchés.
Mise en œuvre, conformité et application, et normes de service
Mise en œuvre
Les modifications réglementaires et le nouveau Règlement sur les garanties financières (moyens électroniques) entreront en vigueur le 13 mai 2024. Les modifications législatives apportées à la Loi sur les douanes dans la LEB 2021 et la LEB 2022 qui exigent la V2 du système de la GCRA entrent également en vigueur ce jour-là, soit le même jour que le lancement de la V2 de la GCRA. Cette date doit être harmonisée parce que l’ASFC ne veut pas imposer d’obligations légales aux PCC tant que la fonctionnalité ne sera pas accessible dans le système de la GCRA pour que les PCC puissent respecter ces obligations. Par exemple, si les modifications réglementaires apportées au RDDMIPD entraient en vigueur plus tôt, les PCC seraient tenus de soumettre leur déclaration en détail à l’ASFC par voie électronique; toutefois, cette fonctionnalité ne serait pas accessible aux PCC avant la V2 du système de la GCRA. Donc, si les modifications législatives ou réglementaires entrent en vigueur avant la V2, les PCC ne seront pas en mesure de respecter leurs obligations.
L’ASFC a réalisé des tests importants pour s’assurer que le système de la GCRA est entièrement fonctionnel et prêt pour la mise en œuvre de la V2, notamment : identifier les problèmes et apporter des correctifs, et mettre en place une simulation d’expérience de la GCRA. Cette simulation respectait les pratiques exemplaires pour les transformations des TI à grande échelle en permettant aux PCC et aux employés de l’ASFC de simuler une série de processus opérationnels complexes de bout en bout et de se familiariser avec les obligations du PCG et d’autres obligations liées à la GCRA (par exemple l’obligation de soumettre une DDC par voie électronique [par l’entremise du PCG ou de l’EDI]) pour avoir une confiance partagée de l’état de préparation du système. L’ASFC a également effectué des exercices de planification de la continuité pour s’assurer qu’elle est bien préparée aux problèmes de système qui pourraient survenir pendant ou après la mise en œuvre.
Le 2 mai 2024 sera le premier jour de la période de transition, qui correspond à la transition entre le système des douanes pour le secteur commercial (SDSC) et la GCRA V2. Afin de passer d’un système à l’autre, il y aura une période d’interdiction pendant laquelle les systèmes seront indisponibles (du 2 mai 2024 au 13 mai 2024). Ainsi, les marchandises continueront d’être dédouanées et la comptabilité sera réconciliée électroniquement lorsque la GCRA V2 sera mise en service. Le paragraphe 33.7(1) de la Loi sur les douanes permet au ministre ou à un agent désigné de prolonger, par écrit, le délai de déclaration des marchandises dédouanées avant la déclaration en détail au-delà du délai prescrit. L’ASFC utiliserait ce paragraphe pour prolonger les délais de déclaration des marchandises importées dans les cinq jours précédant la période de transition et pendant la période de transition. Aucune pénalité ne peut être prononcée pour retard de déclaration si le délai est prolongé et que les marchandises sont comptabilisées pendant ce délai. Si les marchandises ne sont pas déclarées à la fin de la prolongation, des pénalités pour déclaration tardive sont imposées, la prolongation étant considérée comme n’ayant pas eu lieu.
Activités de communication et de sensibilisation
Si les modifications réglementaires et le nouveau règlement entrent en vigueur, l’ASFC multipliera les communications sur les mises à jour et le nouveau règlement par l’entremise du GT PCC, composé notamment des représentants des principales communautés d’intervenants (par exemple l’Association canadienne de caution, l’Association canadienne des importateurs et exportateurs, la Société canadienne des courtiers en douane), ainsi que par l’utilisation des comptes de médias sociaux de la GCRA et des listes de distribution électronique.
Pour aider les PCC à se renseigner sur le système de la GCRA et la façon de l’intégrer, l’ASFC a déjà publié les ressources suivantes sur son site Web :
- Information sur la GCRA (avantages, échéancier et information sur les communications et la mobilisation des intervenants)
- Ce que les négociants peuvent faire pour se préparer (changements apportés au programme de MAP et principales caractéristiques de la V2 du système de la GCRA)
- Portail client de la GCRA (ouverture de session ou inscription pour ouvrir un compte dans le portail)
- Soutien à la clientèle (coordonnées et heures d’ouverture)
- Vidéos et balados (renseignements sur le programme de la GCRA)
Institutions partenaires
Dans le cadre de la préparation à la V2 du système de la GCRA, l’ASFC a collaboré avec un nombre d’institutions partenaires, notamment l’Agence du revenu du Canada (ARC), le ministère des Finances, Statistique Canada et le US CBP. Elle a mené des activités de sensibilisation pour s’assurer que les règlements en appui à la mise en œuvre de la GCRA étaient harmonisés à l’échelle nationale et n’avaient pas de répercussions fortuites sur d’autres ministères, et qu’ils tenaient compte des leçons tirées dans la foulée d’initiatives similaires s’appliquant au contexte américain.
En particulier, l’ARC jouera un rôle crucial dans la mise en œuvre finale de la V2 du système de la GCRA en raison de l’intégration entre le système de la GCRA et les systèmes de l’ARC (par exemple pour la délivrance de numéros d’entreprise). Pour cette raison, la date de mise en service de la V2 du système de la GCRA doit être harmonisée avec une fenêtre de mise en service du système de l’ARC, qui n’a lieu qu’en mai et octobre de chaque année. En conséquence, l’ASFC ne peut lancer la V2 qu’en mai ou en octobre.
Activités de coopération et de coordination
Tout au long du projet, l’ASFC a communiqué régulièrement avec les autres ministères concernés (par exemple Services partagés Canada, Services publics et Approvisionnement Canada), qui ont participé activement à la gouvernance du projet de la GCRA. L’ASFC a également examiné minutieusement les répercussions possibles sur d’autres ministères et a fait part de ses observations aux ministères concernés; l’Agence a également collaboré avec eux pour cerner et atténuer les risques, et pour prendre connaissance des possibilités de collaboration. Par exemple, l’ASFC collabore avec les organisations gouvernementales concernées (ministère des Finances, Statistique Canada, ARC) pour mettre à jour les ententes nécessaires, afin de faciliter l’échange d’informations dans la V2 du système de la GCRA et de veiller à ce que les nouvelles capacités de données de la GCRA procurent des avantages au gouvernement du Canada de façon plus générale.
Directive opérationnelle
Les PCC recevront une assistance pour comprendre leurs obligations spécifiques à la V2 du système de la GCRA. Voici un aperçu de certaines des principales activités prévues qui aideront les clients externes à comprendre le fonctionnement de la V2 en vertu du nouveau règlement :
- le DECCE, un document qui fournit des renseignements complets sur les exigences opérationnelles et systémiques de diverses opérations électroniques avec l’ASFC, sera mis à jour pour tenir compte des exigences des PCC à compter de la V2;
- des guides contenant des informations détaillées sur des fonctionnalités précises, notamment des informations guidées étape par étape, seront mis à la disposition des utilisateurs;
- des webinaires continueront d’être organisés pour faire le point sur les processus, les principaux webinaires étant enregistrés et mis sous forme de documents à la disposition des PCC qui n’ont pas été en mesure d’assister aux séances;
- les PCC recevront des documents d’explication (notamment le Guide de la V2 de la GCRA) expliquant les nouveaux termes, processus, etc.;
- l’ASFC réalisera des vidéos étape par étape, afin de mieux former les PCC au fonctionnement des processus de la V2 du système de la GCRA;
- d’autres documents sur un sujet particulier peuvent également être échangés en fonction d’une évaluation des besoins ou de l’apport de la communauté des PCC;
- les directives opérationnelles officielles (par exemple les mémorandums D) seront également mises à jour afin de refléter les nouvelles obligations des PCC relativement à la V2 de la GCRA.
Mesure du rendement
Une fois la GCRA entièrement mise en œuvre, l’ASFC suivra et surveillera les progrès pour s’assurer que les avantages souhaités sont réalisés comme prévu, notamment la réduction du fardeau administratif pour les PCC, l’augmentation des recettes du gouvernement du Canada et l’amélioration de l’efficacité de l’ASFC. Des indicateurs de rendement clé spécifiques seront établis et mesurés pour aider l’ASFC à prendre des décisions futures pour la GCRA et à déterminer où des mises au point pourraient être nécessaires pour optimiser les avantages pour les PCC et le gouvernement du Canada.
Conformité et application
Communication et paiement électroniques
À moins de circonstances exceptionnelles déterminées par le ministre, la déclaration en détail (à l’exception de la déclaration provisoire) devra être soumise à l’ASFC par voie électronique. À la suite de l’entrée en vigueur des modifications réglementaires et des nouveaux règlements, l’ASFC n’acceptera plus de déclaration en détail sur papier, sauf dans des circonstances exceptionnelles. Si le ministre détermine qu’un PCC ne satisfait pas à l’une des exceptions à la déclaration en détail par voie électronique, l’ASFC n’acceptera pas la déclaration en détail sur papier. En conséquence, ledit PCC ne pourra pas faire dédouaner ses marchandises par l’ASFC tant que cette démarche n’aura pas été effectuée.
Même si les PCC ne sont pas tenus de payer par voie électronique et continuent d’être autorisés à effectuer des paiements sur papier, les paiements électroniques sont encouragés par l’ASFC, car ils peuvent être traités plus efficacement. Ces objectifs seront atteints par la formation, l’orientation opérationnelle et la facilitation des paiements par l’intermédiaire du PCG.
Garantie financière fournie par voie électronique
Par l’intermédiaire du PCG, l’ASFC sera en mesure de surveiller l’utilisation de la garantie financière d’un importateur et de l’aviser qu’il doit effectuer un paiement pour son compte ou augmenter sa garantie, afin de demeurer conforme à ses obligations en matière de garantie. Ces avis permettront aux PCC de maintenir leur conformité, alors que les premiers avis viseront principalement ceux qui se conforment volontairement aux exigences de l’ASFC et ceux qui essaient de le faire.
Culpabilité | Utilisation | Notification | Date | Notification |
---|---|---|---|---|
Conformité volontaire | > 75 % | Premier avis | Jour 0 | L’avis indiquera que la limite d’utilisation de la garantie pourrait être atteinte bientôt et que l’importateur doit verser un paiement dans son compte ou augmenter le montant de sa garantie. |
Tentative de conformité | > 100 % | Deuxième avis | Jour 0 | L’avis indiquera que la limite d’utilisation de la garantie a été atteinte et que l’importateur doit verser un paiement dans son compte ou augmenter le montant de sa garantie. |
Troisième avis | Jour 6 | L’avis indiquera la même chose que ci-dessus. | ||
Évite de se conformer | Quatrième avis | Jour 10 | L’avis indiquera la même chose que ci-dessus. | |
S’oppose à la conformité | Cinquième avis | Jour 25 | L’avis indiquera la même chose que ci-dessus. L’ASFC créerait un dossier pour déterminer s’il existe une garantie suffisante pour permettre la mainlevée des marchandises avant leur paiement. |
Si l’importateur n’augmente pas sa garantie financière ou n’effectue pas de paiement après avoir reçu les avis susmentionnés sur le PCG, l’ASFC créera un dossier pour lancer d’autres moyens de perception (par exemple déposer une réclamation à l’égard de la garantie de l’importateur ou envoyer son compte à l’ARC à des fins de perception).
Cycles de facturation
Lorsque les modifications réglementaires apportées au RDDMIPD et à d’autres règlements liés aux douanes entreront en vigueur, les PCC seront tenus de suivre le nouveau cycle de facturation propre à leur programme et de soumettre le paiement à la date d’échéance prescrite. Comme pour le système actuel, si un PCC n’effectue pas un paiement à la date d’échéance prévue, une pénalité de retard sera imposée conformément au Mémorandum D22-1-1 : Régime de sanctions administratives pécuniaires.
Personne-ressource
Valerie Dinis
Directrice
Division des politiques du secteur commercial et des échanges commerciaux
Direction générale de la politique stratégique
Agence des services frontaliers du Canada
Courriel : ASFC.OCT/CECO.ASFC@cbsa-asfc.gc.ca